Le mercredi 14 juillet 2021, le collège des organisations de la société civile de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (Itie-Mali) a rencontré les hommes de médias à la Maison de la Presse pour faire part de ces inquiétudes liées à la gouvernance de l’Itie au Mali.
Depuis un certain temps, l’Itie-Mali est dans l’œil du cyclone. Ses difficultés ont commencé par le départ du 1er chargé de communication en 2017. De cette date à nos jours, le secrétariat permanent ne dispose pas de chargé de communication en dépit de la prévision de son salaire dans les différents plans de travail annuel. Selon le collège des organisations de la société civile, la non-visibilité de L’Itie-Mali est intimement liée à l’absence d’un chargé de communication.
Il note également des difficultés au niveau des plans de travail qui depuis deux ans, ne sont pas mis en œuvre par le Secrétariat permanent, conformément aux activités planifiées par le comité de pilotage ; le Secrétariat permanent à la solde du département ne fonctionne pas conformément aux textes en vigueur ; le département en charge des Mines s’est adjugé le rôle du comité de pilotage à l’encontre des textes réglementaires.
En vue de toutes ces difficultés relevées, le collège de la société civile a mené plusieurs actions afin de booster l’Itie sans succès.
Pour sa seconde validation en 2016 aux normes Itie, le conseil d’administration de l’Itie international avait constaté des améliorations substantielles, mais avait également convenu que le Mali devra satisfaire quatre mesures correctives sur l’exigence 1.4, 2.2, 7.3 et 7.4.
Aux dires du collège, aujourd’hui, le Mali court inéluctablement le risque de la suspension pour manque de progrès satisfaisant par le Secrétariat international.
Toutefois, il reste une chance pour le Mali, si les plus hautes autorités s’impliquaient dans la mise en œuvre du message de la représentante d’Afrique de l’ouest du Secrétariat international de l’Itie du 9 juillet 2021.
Pour finir, le collège indique que la prochaine validation du Mali débute à partir du 1er octobre 2021. Et force est de reconnaître qu’aucune disposition majeure n’est prise pour faire face à cette échéance très importante.
Ils ont ainsi fait des recommandations qui sont entre autres : tirer toutes les leçons de droit pour le rejet du RAA 2019 ; diligenter l’organisation de l’atelier d’auto évaluation en vue de la validation ; tenir les sessions du comité de supervision ; disséminer les rapports ITIE 2017 et 2018 dans les meilleurs délais.