Le Président de la transition, colonel Assimi GOÏTA et le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga ont pris une ordonnance, le 16 juillet 2021, fixant la grille indiciaire unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires. Cette ordonnance a créé une frustration au sein des syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 qui exigent l’application de l’article 39 de la loi relevant de leur profession. « Le Président de Transition et le Premier ministre, à travers l’Ordonnance, ont déclaré la guerre au corps enseignant du Mali», a souligné Ousmane Almoudou Touré, porte-parole des syndicats des enseignants. A cet effet, il a invité ses camarades enseignants au respect strict des mesures en cours, notamment la rétention des notes et le boycott des évaluations anticipées.
Malgré le changement du gouvernement au Mali, il n’ya toujours pas d’accalmie au niveau du front social. Si les autorités ont pu trouver un terrain d’entente avec l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali), la première et la plus grande centrale syndicale au Mali, d’autres syndicats crient au scandale. C’est le cas des syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 qui n’ont pas apprécié l’ordonnance prise, le 16 juillet 2021, par le chef d’Etat et de gouvernement malien fixant la grille indiciaire unifiée des personnels relevant des statuts des fonctionnaires de l’Etat, des collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires. « La grille indiciaire unifiée des personnels relevant des statuts de fonctionnaires de l’Etat, des Collectivités territoriales, des statuts autonomes et des militaires est fixée conformément au tableau annexé à la présente ordonnance. Un décret pris en Conseil des Ministres détermine les modalités de transposition des fonctionnaires et agents de l’Etat et des Collectivités territoriales dans la nouvelle grille. La présente ordonnance, qui ne s’applique pas aux Enseignants-chercheurs, entre en vigueur pour compter du 1er juillet 2021 », révèle l’ordonnance prise par les autorités maliennes. Selon le chef de l’Etat et de gouvernement, la présente ordonnance, qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, sera enregistrée et publiée au Journal officiel. Dans le tableau annexé à la présente ordonnance, la grille indiciaire unifiée varie entre 306 et 1382 selon les catégories et les échelons. Il a fallu quelques heures suite à la publication de cette ordonnance pour faire réagir les syndicats d’enseignants. Selon Ousmane Almoudou Touré, porte-parole des syndicats des enseignants, le président de la Transition et son Premier ministre «viennent d’étaler à la face du monde leur mépris envers les enseignants du Mali, mais aussi et surtout leur manque de considération à l’école et à l’avenir des enfants ». Avant d’ajouter que les enseignants du Mali resteront débout et se dresseront contre toute personne qui s’opposera à leurs intérêts, qui tenterait de mettre en cause leurs acquis. « Le Président de Transition et le Premier ministre, à travers l’Ordonnance d’aujourd’hui, ont déclaré la guerre au corps enseignant du Mali. Qu’ils soient rassurés que les enseignants répondront à la hauteur de l’acte posé. Enseignantes et enseignants du Mali, tous, au coude à coude pour relever cet autre défi. En attendant les actions fortes en cours de planification, je vous invite au respect strict des mesures en cours, notamment la rétention des notes et le boycott des évaluations anticipées », a déclaré Ousmane Almoudou Touré dans un message lancé le samedi 17 juillet 2021. En clair, les enseignants du secondaire veulent l’application de l’article 39 de la Loi N° 2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant qui stipule que :« Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et Spéciale ».