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Agression du président de la Transition : Un énième acte de nature à lasser la sous-région vis-à-vis du Mali
Publié le jeudi 22 juillet 2021  |  aBamako.com
Prière
© aBamako.com par SA
Prière de la Tabaski à la grande mosquée de Bamako
Le Président de la Transition, Assimi Goïta , a effectué le mardi 20 juillet 2021 2021, la prière de la Tabaski à la grande Mosquée de Bamako
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Nul ne saurait prétendre que l’attaque au couteau perpétrée contre la personne du président de la Transition, mardi à la Grande mosquée de Bamako, après la prière de l’Aïd al-Adha, n’est pas condamnable en soi. Elle est condamnable d’autant plus qu’elle aurait pu constituer un autre point chaud du chemin de croix que parcours notre pays depuis des lustres déjà.

Mais force est de constater que la quasi totalité des condamnations dont cet acte a fait l’objet, s’est limitée à l’interne c’est-à-dire venant des Maliens et des Maliennes. Seule l’ambassade de France au Mali a été la relation internationale du Mali à avoir fait preuve de soutien à notre pays dans cette épreuve. Paris “condamne vivement l’agression”. La France appelle à la sérénité pour la poursuite de la Transition jusqu’à son terme” a réagi sur Twitter cette représentation diplomatique.

Du côté de la sous région ouest africaine par contre, rien à mettre sous la dent en termes de condamnation de cet acte terroriste ou de témoignage de soutien au président Assimi Goïta. Ce silence radio notoire de la part des voisins du Mali, lesquels sont liés à notre pays non seulement par la proximité mais aussi par des liens fraternels séculaires, n’est pas fortuit en soi. Cette attitude d’insouciance à l’égard de ce qui se passe désormais dans nos murs, témoigne à suffisance de la lassitude des dirigeants voisins vis-à-vis de nos reculades à répétition. Pourquoi c’est toujours le Mali qui doit nous appeler à son chevet ? Doivent-ils s’interroger à cette dernière occasion après avoir à plusieurs reprises déjà, essayé d’éteindre des feux antérieurs dans notre Maliba. De la compassion aussi, ils en avaient tellement exprimé à l’endroit de la nation malienne à ses diverses épreuves traversées : coups d’Etats par-ci, pertes de vies humaines dans les attaques terroristes par-là. Chacun ayant de gros chats à fouetter chez soi, les voisins de la sous région ont choisi cette fois-ci de s’occuper de leurs oignons à l’interne que d’exprimer quelque sentiment que ce soit à l’endroit d’un Mali souffrant mais sur ses gardes. Ce n’est pas le président Mohamed Bazoum du Niger qui nous démentira ici.

Il revient donc au peuple malien d’accepter son triste sort de laissé pour compte dans certaines situations comme celle-ci car, le chef militaire qui traite un acte qui aurait pu lui coûter la vie d’action isolée, s’est d’avance préparé à se recroquevillr sur son statut de dirigeant méprisé par ses pairs. Point de place pour des lamentations. On assume avec l’espoir d’un lendemain meilleur.

Somme toute, le mutisme de la sous région au sujet du drame raté de mardi, est une belle leçon d’individualisme à nous administrée par les voisins. Histoire de nous signifier ainsi qu’on a beau être uni par des liens de cousinage de part et d’autre de nos frontières géographiques mais chacun se préfère.

André SEGBEDJI


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