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L’épée de Damoclès continue de planer sur la tête des leaders politiques : La résidence de Soumaïla Cissé visitée par des hommes armés se réclamant du CNRDRE
Publié le lundi 25 juin 2012   |  L'Indépendant


Soumaïla
© Autre presse
Soumaïla Cissé, homme politique malien
lundi 16 avril 2012 au soir et mardi matin plusieurs personnalités politiques, dont Cheikh Modibo Sidibé et Soumaïla Cissé, et des chefs militaires ont été arrêtés.


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C’est arrivé le mercredi 20 juin dernier aux environs de 23 heures. Des éléments armés, se réclamant du Comité national de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), se sont présentés au domicile du fondateur de l’URD, Soumaïla Cissé, sis sur la corniche à Badalabougou. Là, les quatre hommes se sont mis à tournoyer dans la cour sous l’œil impuissant des vigiles de la société de gardiennage G4S.

Selon des sources proches de la famille Cissé, des hommes armés, au nombre de quatre et tous en civil, se sont présentés, le mercredi 20 juin dernier, au domicile du fondateur de l’URD, Soumaïla Cissé, sis sur la corniche à Badalabougou. Après avoir échangé quelques propos avec les vigiles de la société de gardiennage G4S, ces visiteurs inattendus et, naturellement, non désirés ont pénétré dans la cour de la résidence du leader du parti de la poignée de main. Là, les quatre hommes armés de mitraillettes se sont mis à jeter un coup d’œil dans tous les coins et recoins de cette résidence qui n’est, d’ailleurs, pas à sa première visite des éléments se réclamant du CNRDRE. Même si, cette fois-ci, les militaires ont eu l’amabilité de décliner leur identité aux vigiles en leur montrant une carte… professionnelle.

L’autre particularité de cette visite nocturne des éléments des forces armées réside au fait que cette fois-ci il n’y a eu ni vol, si saccage de biens ou violence sur des résidents ou sur les agents chargés du gardiennage des lieux. Qu’à cela ne tienne, il est temps que de telle violation de domicile privé cesse. Surtout que de telles incursions sont source de toutes sortes de suspicions. C’est ainsi qu’après le passage de ces « hommes du CNRDRE », des proches de la famille Cissé se sont interrogés à savoir si le but de cette « mission nocturne » n’était pas, par exemple, de dissimuler des armes dans la résidence du leader de l’URD.

Pour ensuite l’accuser de dissimuler des armes de guerre en son domicile. Une manière de salir sa réputation et sa crédibilité avec tout ce que cela peut entraîner comme conséquence sur le plan politique pour le leader de l’URD, candidat potentiel à la prochaine élection présidentielle..

Même si, pour le commun des mortels, il est impensable qu’un Soumaïla Cissé, l’un des premiers signataires de la « Lettre ouverte » au général Moussa Traoré, puisse passer par l’usage de la force pour accéder au pouvoir. Rappelons que le leader de l’URD se trouve dans la capitale française où il a été évacué pour recevoir des soins après son interpellation dans des conditions troubles en avril dernier par des militaires, toujours à son domicile.

Après donc avoir mené leur « mission », les quatre «envoyés du CNRDRE» sont repartis, quelques minutes après, à bord d’un véhicule 4×4 Prado non immatriculé.
Rappelons aussi que tout récemment, la villa du fils de Soumaïla Cissé, sis au village CAN, avait reçu la visite des hommes armés qui avaient ce qui pouvait l’être emporté et vandalisé le reste. Un événement qui avait été précédé du saccage du verger du leader de l’URD, situé dans la commune rurale de Samaya. Deux actes crapuleux, parmi tant d’autres, qui sont restés impunis. Comme, certainement, celui qui vient de se produire le sera.
En tout cas, une chose est certaine : le règne de la terreur se retourne toujours contre ses propres auteurs ou leurs commanditaires. Le capitaine Amadou Haya Sanogo se doit de mettre fin à ce genre de comportement pratiqué par certains militaires pour à se faire du…fric. La menace ou l’usage de la force contre des innocents est impardonnable et ne saurait demeurer impuni. C’est dire que tôt ou tard, l’histoire rattrapera tous ceux qui croient que tout abus est aujourd’hui permis. Au vu du degré de déliquescence de l’Etat, de la corruption et de l’impunité qui semblent avoir retrouvé un terreau beaucoup plus fertile que sous le régime ATT.

Mamadou Fofana

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