A l’instant où nous mettons sous presse cet article, l’autopsie du corps de l’agresseur du président Assimi Goïta, n’a donné aucune conclusion pour l’heure. Mais tout porte à croire que l’analyse médicale de cette dépouille va révéler un décès consécutif à une consommation abusive de drogue.
Le décor de cette piste avait été déjà planté par les premiers éléments de l’enquête. Ceux-ci ont indiqué que sous l’effet des produits psychoactifs, l'agresseur du colonel Assimi Goïta a passé son temps à dormir, plusieurs heures après son arrestation. Il aurait ensuite retrouvé ses sens pour être en mesure de parler.
Une deuxième raison de taille milite en faveur du verdict de l’overdose au terme de l’autopsie. Il s’agit du fait que jusqu’ici, il n’y a pas eu la moindre revendication du coup manqué. Par ricochet, la piste djihadiste n’est pas privilégiée pour que l’on se tourne vers un assassinat de l’agresseur visant à brouiller les pistes.
Ces premiers éléments des investigations qui laissent présager une overdose de la part de l’agresseur, n’écartent pas pour autant l’éventualité d’une torture fatale à mettre à l’actif des agents en charge de la garde-à-vue. Ces derniers, pour soutirer des informations à l’agresseur après son réveil, pourraient avoir fait usage des méthodes fortes à la limite de ce qu’il fallait pour préserver la vie de l’infortuné. Les résultats attendus de la fameuse autopsie nous édifieront.