L’information a été donnée, le 23 juillet 2021, au cours d’un point de presse co-animé par Seydou Sanogo, Chef Division législation contrôle phytosanitaire de la DNA, le directeur agricole de la CMDT, Ousmane Traoré et directeur scientifique de l’IER, Kalifa TRAORE. Étaient également présents, dans les locaux du ministère du Développement Rural, des chercheurs de l’IR, des cadres de la CMDT, de l’OHVN et des représentants de l’APCAM, pour la restitution des résultats d’analyse d’engrais prélevés en zone CMDT/OHVN au titre de la campagne 2021, à l’effet de rassurer les paysans sur la qualité des intrants contrairement aux fausses informations véhiculées ça et là.
Le directeur agricole de la CMDT, Ousmane Traoré, a ainsi mis à profit l’occasion expliquer le processus d’approvisionnement des cotonculteurs en intrants. Contrairement à ce que pensent d’aucuns, la CMDT, depuis la crise des années 1999-2001, n’approvisionne plus les paysans. Cette tâche est plutôt dévolue à un Groupement d’intérêt économique composé de la confédération des sociétés coopératives de coton, de l’OHVN et de la CMDT. Et de relever que c’est dans le but de garantir la qualité des engrais mis à la disposition des producteurs que des missions de contrôle sont organisées chaque année pour vérifier leur conformité avec les normes en vigueur. De ses explications, il report que dès l’arrivée des premières commandes d’engrais, la Direction nationale de l’agriculture est saisi par le GIE pour engager le contrôle de qualité, comme mentionné expressément dans les contrats qui le lie aux fournisseurs. La démarche consiste à prélever des échantillons dans tous les magasins pour les mettre à la disposition de l’IER pour des analyses physico-chimiques.
Et comme chaque année, pour la campagne en cours, il y a eu des petits écarts et dès qu’une insuffisance est constatée, le fournisseur est contacté afin qu’il retire et remplace le stock incriminé.
Les données de l’analyse physique, selon Seydou Sanogo, chef division législation contrôle phytosanitaire de la DNA, respectent les normes édictées par la Cedeao. De l’analyse des échantillons d’engrais prélevés en zone CMDT/OHVN, au titre de la campagne agricole 2021, il a été révélé une conformité du poids du sac avec les normes (50kgs), une absence d’humidité et une perfection des emballages. Idem pour l’étiquetage également conforme à la norme CEDEAO. Par ailleurs les sacs renfermant un faible taux de teneur en urée ont été retirés et remplacés, a- t-il assuré.
Et tout comme les résultats physiques, les résultats scientifiques ont été également concluants. C’est du moins la déduction tirée par le directeur scientifique de l’IER, Kalifa TRAORE, en relevant que «les analyses chimiques ont porté sur les éléments nutritifs indispensables à la croissance des plantes, notamment l’Azote, le Phosphore, le Potassium, le soufre et le Bor. Après analyse, les résultats sont satisfaisants». De l’analyse laboratoire, selon les explications du Directeur Scientifique de l’IER, l’ensemble des engrais des complexes coton et céréales répond parfaitement aux normes édifiées et partagées par la Cedeao et le Centre international pour le développement des engrais (IFDE). et comme son prédécesseur, il a rassuré que tous les sacs renfermant un faible taux de teneur en urée seront retirés des stock et remplacés.
Pas d’engrais frelaté sur le marché malien
Après avoir échoué à faire croire aux paysans que le kilo du coton-graine ne sera plus acheté à 280 FCFA, il y a de cela trois semaines, les colporteurs sont revenus à nouveau à la charge. En spéculant cette fois sur l’existence d’engrais frelatés sur le marché. Mais, contrairement aux allégations véhiculées par voie de presse, il n’existe point d’engrais frelatés sur le marché malien. Il s’agit d’une pute invention, comme ce fut le cas à l’époque Bokari Tréta, pour nuire à la réputation des autorités de la Transition.
A qui profite le dénigrement…
Selon nos sources, c’est un opérateur économique très puissant de la place qui serait derrière ses manœuvres.
Il semble, en effet, qu’il aurait mal digéré le fait qu’il n’ait pas bénéficié de l’ensemble du marché d’approvisionnement en engrais des zones CMDT et OHVN. Ce qui l’avait d’ailleurs poussé à se rétracter après avoir postulé lors des appels d’offres des intrants agricoles pour la campagne en cours, a-t-on appris, de bonne source. Visiblement engagé dans une démarche de sabotage de la campagne en cours – pour des raisons que lui seul pourrait expliquer -, il est revenu à ses vieilles habitudes, notamment le dénigrement par voie de presse. Sauf qu’il risque de passer à côté de son objectif car les paysans semblent tout aussi décidés à cultiver le coton après une année de vache maigre.