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Dans un mémorandum relatif aux propositions de sortie de crise présenté à la presse le samedi 23 juin : Le FDR et l’ADPS exigent du Premier ministre une feuille de route et un gouvernement inclusif
Publié le lundi 25 juin 2012   |  L'Indépendant


Cheick
© Autre presse
Cheick Modibo Diarra, Premier ministre du gouvernement de transition
Le Premier ministre du gouvernement de transition de la République du Mali a été nommé ce mardi 17 avril.


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Deux mois après la mise en place du gouvernement de transition, le Front uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et de la République (FDR) et l’Alliance des Démocrates Patriotes pour la Sortie de crise (ADPS) ont constaté avec regret que l’équipe dirigée par Cheick Modibo Diarra » ne dispose d’aucune feuille de route et n’a posé aucune action tendant à la récupération du nord « . Dans un mémorandum, ces deux regroupements politiques nés aux lendemains du coup d’Etat du 22 mars, réaffirment leur attachement aux principes fondamentaux de la démocratie et proposent au Premier ministre la création d’un Conseil de la République, l’organisation d’un congrès extraordinaire du peuple malien et la mise en place d’un gouvernement inclusif.

Au terme de plusieurs rencontres les 13, 16 et 17 juin, les leaders du FDR et de l’ADPS sont parvenus à un mémorandum. Le document a été présenté à la presse, le samedi 23 juin, à la faveur d’un point de presse animé à la Maison de la presse principalement par Fatoumata Siré Diakité et Amadou Koïta du FDR, Soumana Tangara et Gaoussou Coulibaly de l’APDS.

Ces responsables ont expliqué que les différentes rencontres entre les deux parties avaient pour objectif d’échanger sur la situation sociopolitique que traverse notre pays depuis les événements de mars 2012 afin de proposer des solutions durables de sortie de crise à soumettre aux autres regroupements politiques. Au terme de ces échanges, l’ADPS et le FDR ont réaffirmé leur attachement aux principes fondamentaux de la démocratie comme « leur opposition à toute forme de prise de pouvoir par la force des armes; la soumission de l’autorité militaire à l’autorité civile; la préservation de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale; la sauvegarde et renforcement de la laïcité de l’Etat; la préservation et l’approfondissement du processus démocratique et la consolidation de l’ordre politique et constitutionnel issu de la Révolution du 26 mars 1991… « .

En référence à ces principes, les deux regroupements ont adopté une proposition de sortie de crise articulée autour d’une transition de 12 mois avec comme Président de la Transition, Chef de l’Etat et Chef Suprême des Armées, Pr Dioncounda Traoré.

Les deux parties ont adhéré à la prorogation du mandat de l’Assemblée Nationale jusqu’aux prochaines élections législatives sous réserve de la mise en place auprès du président de la transition d’un Conseil de la République comprenant les représentants de la classe politique et de la société civile. Cet organe aura pour mandat : la consultation obligatoire sur les projets de lois ; la participation à l’élaboration, au suivi et à l’évaluation de la feuille de route de la Transition ; les consultations obligatoires sur les grandes questions engageant la nation, telles que la gestion de la crise du Nord, les élections, etc. Le Conseil de la République est créé, sans préjudice des attributions des autres institutions.

Dans le mémorandum, les parties exigent l’élaboration d’une feuille de route gouvernementale et surtout l’organisation d’un congrès extraordinaire du peuple malien qui sera préparé par une commission nationale de réflexion préparatoire et convoqué par le Président de la Transition, Son Excellence Dioncounda Traoré.

Aussi, elles exigent «la mise en place d’un gouvernement inclusif et plus représentatif bénéficiant de la caution politique et sociale la plus large possible lui permettant de relever les défis existentiels auxquels le pays est confronté. Ses tâches principales seront, entre autres, de récupérer les régions occupées, recouvrer l’intégrité du territoire national; organiser le retour des populations déplacées et des refugiés».

Pour la vice-présidente du FDR, Fatoumata Siré Diakité, « la transition est limitée et il faut un gouvernement qui va vite et bien, mais l’actuelle équipe fait un pilotage a vue, rien ne bouge. Les arrestations extrajudiciaires continuent, les négociations se poursuivent à Ouaga en l’absence du gouvernement malien et du COREN. Dans ces conditions, il y a le risque d’un accord-cadre bis sur le nord.

Tout se passe comme si le Mali n’existe plus, on applique la charia et le gouvernement reste inerte « . L’ex-diplomate de dénoncer « la gestion partisane de Cheick Modibo Diarra qui agit par tâtonnement ». Soumana Tangara de l’ADPS d’ajouter qu’il y a urgence d’agir. « Si on n’agit pas, les solutions viendront de l’extérieur, celles-ci ne sont toujours pas les meilleures. Le gouvernement inclusif n’est pas une question de place, mais de survie du Mali et de soutien populaire aux actions à mener. C’est une exigence de la communauté internationale » a-t-il ajouté.

Selon le secrétaire politique du FDR, Amadou Koïta » le gouvernement a montré son seuil d’incompétence. Si nous restons sans agir, nous serons tous responsables de son échec ». En tout cas pour le FDR et l’ADPS les données sont claires « pousser le gouvernement à agir ou à se démettre « .

Youssouf CAMARA

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