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L’OMH met en évidence le vol organisé en son sein !
Publié le jeudi 29 juillet 2021  |  L’express de Bamako
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours d’architecture et d’urbanisme pour la conception d’une cité modèle de logements
Bamako, le 19 Février 2021, la salle de conférence de la Direction Nationale de l’Urbanisme et de l’Habitat a abrité la cérémonie de remise des prix aux lauréats du concours d’architecture et d’urbanisme pour la conception d’une cité modèle de logements.
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Si nous n’avons nullement été surpris par un article intitulé «Collusion entre OMH et CIRA» publié par un confrère de la place, le vendredi 16 juillet dernier, le communiqué-réaction publié par l’Office Malien de l’Habitat (OMH) nous a cependant surpris, car on ne peut être autant dans du mensonge et du faux, et prétendre être le plus clean des services publics au Mali et pire, vouloir passer par des menaces et intimidations pour ce faire. Cette réaction pour le moins «stupide» de l’OMH nous a donc poussé à mener des investigations, et vous n’allez pas croire: on fait plus à l’OMH que les dénonciations faites dans l’article en question !

Pour tout comprendre et faire votre opinion sur les réalités les plus sombres et les plus abjectes en cours dans ce service, nous allons confronter l’article qu’on incrimine à l’OMH et le communiqué-réaction de ce dernier, le tout combiné avec les dessous scabreux que nous avons pu dénicher dans l’antre du mensonge qu’est devenu l’Office Malien de l’Habitat (OMH) sous la direction de Sékou Demba !

Aussi, nous allons juste nous contenter de l’essentiel dans l’article incriminé, à savoir la partie qui semble désagréablement déranger certains à l’OMH. Dans l’article incriminé, il est écrit: «Les nouvelles autorités du pays ont du chemin à faire pour la construction du Mali-Kura, tant des pratiques aux antipodes de toute orthodoxie sont encrées dans les entrailles de l’État Malien ! Qui l’aurait cru, le Directeur Général de l’Office Malien de l’Habitat (OMH), un proche de Karim Kéita appelé expressément du pays de Houphouët Boigny pour venir occuper ce poste en pleine apogée de «Ma famille d’abord», qui passe un marché de plus d’1 milliard 400 millions de FCFA de gré-à-gré au grand boss de l’Entreprise CIRA (Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée), celui-là même qui nourrit désormais l’ambition de devenir Président de la République, et pour des travaux partiellement exécutés ? C’est seulement au Mali qu’on voit des choses comme cela !
Il s’agit du marché relatif aux travaux dit de raccordement et de peinture des logements sociaux de N’Tabacoro, passé en septembre 2019 à l’entreprise CIRA-IMMO pour un montant de 1.549.521.894 FCFA TTC. Un marché qui était passé pour être exécuté en un mois et dont la réception provisoire n’a eu lieu qu’en avril 2020 et le montant versé à CIRA-IMMO en juillet 2020. Le diable étant dans les détails, passons pour revenir aux travaux en question. En fait, de raccordement et de peinture des 3360 logements sociaux à N’Tabacoro, l’entreprise CIRA-IMMO n’a fait que peindre 30 logements, et cela à la veille d’une visite ministérielle, une action visant à flouer le ministre et sa délégation alors !

Le plus grand arnaqueur de tous les temps, Bernard Murdock n’aurait pu faire mieux : plus d’1 milliards 400 millions de FCFA pour quelques couches de peinture sur seulement 30 logements sociaux ! Il faut vraiment être fort comme le Directeur général de l’OMH et le patron de l’Entreprise CIRA (Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée), Seydou Mamadou Coulibaly pour réussir un tel coup ! Et ils sont forts en effet, voire très forts, car on voit bien que CIRA-IMMO n’est qu’une société écran mise en place par le soin de Karim Kéita, fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita, pour se taper de l’argent. Pire, CIRA-IMMO, dans un Etat normal, ne devrait pas exister puisque succursale de l’entreprise CIRA qui est un bureau d’Étude et de Contrôle. En effet, il connu de tous qu’on ne peut nulle part être juge et partie à la fois…».
En réaction, voilà ce qu’écrit l’OMH: «La Direction Générale de l’Office Malien de l’Habitat (OMH) a le regret de constater une campagne de désinformation et de calomnie dont elle fait l’objet, l’accusant d’avoir illégalement attribué un marché et de payer 1 milliard 400 millions de FCFA pour la peinture de trente (30) logements.

À cet égard, l’OMH réfute ces allégations et tient à rassurer l’opinion publique que le marché visé a été entièrement exécuté et les travaux réceptionnés, conformément aux procédures administratives idoines, notamment celles de passation des marchés publics avant tout paiement».
Il y a lieu de s’attarder un peu sur cette introduction du communiqué publié par l’OMH, car nulle part dans l’article incriminé il n’est dit que l’OMH a «illégalement attribué un marché et payer 1 milliard 400 millions de FCFA pour la peinture de trente (30) logements», mais plutôt passé «un marché de plus d’1 milliard 400 millions de FCFA de gré-à-gré au grand boss de l’Entreprise CIRA», et pas pour la peinture de «30 logements», mais pour des «travaux partiellement exécutés» dans le cadre des travaux de raccordement et de peinture de 3360 logements sociaux à N’Tabacoro. La question à poser ici pour confirmer ou infirmer l’«illégalité» soulevée par l’OMG lui-même est de savoir si les textes autorisent l’attribution d’un marché de plus d’un milliards de FCFA par appel d’offre restreint, qui à notre sens, n’est pas loin de «gré-à-gré» comme affirmé dans l’article incriminé ?
Mais il y a pire encore ! Continuons donc avec le communiqué-réaction de l’OMH dans lequel il est écrit: «En effet, le marché relatif aux travaux de remise en état et de peinture des logements sociaux de Bamako et de certaines localités de l’intérieur, initié en 2019, suite à la décision prise par les autorités de procéder à la remise des clés des logements, a permis en réalité la remise en état et la reprise de la peinture de 4.100 logements sociaux dont 3.865 logements à Bamako (N’Tabacoro) et non trente (30) logements comme indiqué dans l’article de presse.
Ces logements ont été construits, entre 2015 et 2016 et s’étaient dégradés avec l’usure du temps et en raison des actes de vandalismes. Ledit marché, constitué de six (06) lots, emportés par quatre (04) entreprises différentes et non par une seule entreprise comme indiqué, a bel et bien reçu en amont de son exécution, les avis et validations requis, à savoir: l’avis de non objection de la Direction des marchés publics, le visa du Contrôle Financier ainsi que la signature des contrats par le Ministre de l’Économie et des Finances».
Sacrilège, sacrilège ! De ce passage du communiqué de l’OMH, on retient que le marché est «relatif aux travaux de remise en état et de peinture des logements sociaux de Bamako et de certaines localités de l’intérieur» et qu’il est «constitué de six (06) lots emportés par quatre (04) entreprises différentes et non par une seule entreprise comme indiqué». Un grand mensonge pour tenter de brouiller les pistes.
En effet, après investigations, nous sommes en mesure de trier le vrai de l’ivraie ! Si le marché global porte en effet sur six (06) lots, il y a lieu de préciser que non seulement tous les six (06) lots ont été attribués à CIRA-IMMO, mais aussi de retenir que les 1 milliard 400 millions ne concernent que le lot N°1 relatif aux travaux de raccordement et de peinture des logements sociaux de N’Tabacoro !
Nous avons des documents pour étayer cela ! Aussi, nous serons ravis de voir l’OMH publier, en dehors de CIRA-IMMO (seule bénéficiaire des 6 lots), les noms des autres entreprises bénéficiaires dudit marché.
Enfin, la Direction Générale de l’Office Malien de l’Habitat (OMH), à travers son communiqué-réaction, au lieu de faire son mea-culpa, brandit plutôt des menaces d’une «plainte pour dénonciation calomnieuse» contre «les auteurs de cette campagne de dénonciation calomnieuse qui vise à salir l’image et porter atteinte à la réputation de l’institution et de celle de ses dirigeants».
S’il est du droit de l’OMH de porter plainte contre qui il veut, nous ne pensons pas, avec ces nouveaux éléments que nous venons verser dans le dossier, avec des documents bien instructifs à l’appui, que cette structure devenue un antre de la corruption et du haut vol va oser franchir le pas, car nous pensons qu’avec ces preuves que nous étayons, il ne reste plus assez d’options aux autorités de la Transition que de limoger le Directeur Général de la boite et de le livrer à la justice !
À défaut, comme affirmer dans l’article de notre confrère que l’OMH tente de vilipender, le Mali sera sans doute «Zôn-bougou» ! Les plus hautes autorités doivent arrêter la saignée au niveau de l’Office Malien de l’Habitat (OMH), et de façon générale au niveau de l’Administration et de tous les services et projets étatiques du Mali… C’est à ce prix que se fera le Mali-Kura !
Moussa DIARRA
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