En visite, récemment, à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso où il a rencontré les autorités politiques et administratives, Jean-Luc Melenchon, député et leader du parti de « la France Insoumise » s’est livré à une critique acerbe de la politique africaine de la France. Pour lui, l’initiateur de l’insécurité, qui gangrène le Sahel, a un nom, un visage : la France
« Qui paye les auteurs des actes terroristes ? », s’interroge-t-il, dans un tonnerre d’applaudissements, à l’Université de Ouagadougou.
Le leader de la « France Insoumise » n’a pas répondu à la question. Mais la réponse, elle, coule de source.
« Pour nous les Insoumis, nous avons des doutes sur l’identité de ceux que nous combattons ici ou là. Nous ne sommes pas vraiment convaincus de la motivation religieuse des combattants qui s’en prennent aux institutions et au pouvoir en place. Nous voyons bien quels trafics sont couverts par le prétexte de guerre. C’est pourquoi, nous n’aimons guère que l’on parle de terrorisme », précise-t-il, devant une foule conquise.
Dans leur écrasante majorité, les populations du Sahel accusent la France d’avoir crée, financé et armé le MNLA, devenu CMA, dans le but évident d’aboutir à la partition du Mali. Afin de faire basse sur les ressources naturelles, dont regorge le nord du pays. Mais aussi, d’avoir financé les groupes terroristes au Sahel pour déstabiliser les Etats du Sahel, qui s’apprêteraient à parler d’une seule voix pour abandonner le Franc CFA, au profit d’une monnaie unique au sein de la CEDEAO. Monnaie, qui ne sera ni fabriqué, ni contrôlé par la France.
Au siège du Mouvement « Balai Citoyen », son leader, Smokey, répond à la question de son hôte. Avec les mots, qui sont les siens.
« Jean-Luc Melenchon et nous sommes d’accord sur le fait que les peuples africains sont souverains. Et si ces peuples ne veulent pas de la présence de troupes françaises sur leur sol, la France doit en tenir compte et, immédiatement, se retirer », dit-il sous le regard admiratif du leader de la « France Insoumise ».
« Nous devons changer ces rapports paternalistes avec cette France qui souhaite préserver ses intérêts au détriment de l’immense majorité de nos Etats ».