Le weekend-dernier, l’opinion nationale a été stupéfaite, sidérée de voir des leaders de partis politiques, de regroupements et non les moindres (ADEMA, APR, ATTIR, ARP, Djiguiya-Coura, Yelèma…) s’associer pour disent-ils « soutenir la transition » et menacent du coup les autorités actuelles pour le non-respect du délai dicté par la communauté internationale malgré une crise sécuritaire grandissante avec son corolaire de morts, de blessés et dégâts souvent incommensurables. En analysant cette coalition hétéroclite de partis politiques et leurs affidés, on se rend compte que seule la conquête du pouvoir les arrange, les intéresse et non le devenir du Mali, encore moins nos morts quotidiens, la souffrance de nos populations meurtries et trahies par trois décennies gestion dite « démocratique ». Et dire que la plupart de ces leaders politiques ont eu à occuper des postes stratégiques durant ces trois dernières décennies avec le bilan que tout le monde connait. Notre analyse.
Ce qui est frappant d’entrée dans ce conglomérat de partis politiques et de leaders ayant eu le privilège d’occuper des postes des responsabilités, sans rendre compte au peuple malien meurtrie, volé, spolié de leur gestion d‘état, il s’agit de ceux-là qui ont eu à occuper des postes et non les moindres. Du coup, ils donnent l’air du voleur qui crie à sa victime.
Le grand patriote noir américain MATHER LUTHERKING disait : « Il va arriver un moment où les médias feront des victimes des accusés et des accusés seront des victimes ». Le cas du Mali en est une parfaite illustration. Durant trois décennies, notre peuple a été floué, dupé, trahi, et même traîné dans la boue par ceux-là même en qui elle a eu à faire confiance, avec son corolaire de regret. Beaucoup de regret.
Ils doivent rendre compte de leur gestion
La semaine dernière, c’était les retrouvailles des accusés qui doivent être privés de leurs libertés pour rendre compte à la justice malienne, compte tenu des forfaits qu’ils ont commis au vu et au su du peuple digne du Mali. La plupart d’entre eux doivent rendre compte de leur gestion.
L’on est en droit de se demander : Où est la dignité et l’honneur dans un pays où le pansement des plaies n’est pas à l’ordre du jour par l’urgentiste, malgré nos douleurs, nos pleurs, on veut nous divertir à l’hôpital.
Mais la question qui se pose est à deux niveaux :
Primo : Est-ce par leur sortie, un moyen pour chercher leur tête ?
Si tel est le cas, il serait mieux qu’ils se taisent et garder le profil bas.
Car la stratégie réfléchie à donner la même solution, tout sauf du bon.
Pour bon nombre de nos compatriotes ayant suivi avec beaucoup de colère ces retrouvailles disent que « quand les vautours se retrouvent encore pour parler du Mali dont ils sont les acteurs de tous les maux que ce pays souffre, cela est révoltant et donne à réfléchir ». Secundo, où est la dignité, l’honnêteté et le respect de la parole donnée lors des campagnes? No comment !
L’heure du bilan
Mais comme dit un vieux sage : « Pousse-pousse, s’arrête au mur ! ».En clair, trop pousser, s’arrête au mur. C’est ce que nous vivons au Mali de tous les paradoxes. En fait, à écouter nos compatriotes parler, l’heure du bilan et des comptes semble sonner pour tous les prédateurs responsables du bourbier actuel.
Au regard de leurs comportements et surtout de leur macabre bilan des trois décennies de démocratie au cours desquelles bon nombre de ces leaders politiques ont eu à occuper des postes de responsabilités, comme le fustigent bien de compatriotes : « Le peuple prendra sa responsabilité cette fois ci ». Force est de croire à cela car, en écoutant nos compatriotes parler de certains de ces « grands patriotes, démocrates », cela donne de la sueur dans le dos.
La justice malienne interpelée
Enfonçant le clou, nos compatriotes, leaders d’opinions et non les moindres nous ont confié ceci : « Nous demandons à la justice plus précisément au ministre de la justice, de mettre un arsenal pour attaquer les grands dossiers de ces dinosaures politiques ».
Comme le ridicule ne tue pas dans ce pays, poursuivent nos interlocuteurs : « C’est pourquoi, ils ont le temps et l’audace de se retrouver pour jouer à la comédie, comme un MOUSSA MARA qui n’a ni direction, un assoiffé du pouvoir près à toutes alliances contre nature, un Bocary TRETA qui accepte aujourd’hui de prendre son bâton de pèlerin pour démarcher les autres pour ne pas se retrouver seul en prison pour son affaire d’engrais frelatés, Soumeylou Boubèye Maïga, affaire de l’armement et tant d’autres parmi eux ».
En fait, nos interlocuteurs, attirent l’attention de la justice sur le dossier d’achats d’armements militaires qui doit être vidé pour de bon au cours de cette transition.
Le peuple malien a compris et réagit…
Au sortir de cette réunion des leaders de ces partis politiques (une quarantaine aiment-ils martelés), il ressort de notre micro-trottoir que finalement le peuple a compris que ni la sécurité, ni la problématique de l’école, ni la santé, le chômage des jeunes, tout ce qui s’ensuit, n’est pas leur problème à « ces grands bâtisseurs ».
Le maintien éternel au pouvoir…
Ce qui importe pour ces leaders politiques assoiffés de pouvoir depuis l’ère d’Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré, Pr Dioncounda Traoré, Ibrahim Boubacar Kéïta, le dernier des mohicans, ils veulent se maintenir au pouvoir pour continuer à voler, à mentir, à escroquer les biens du peuple et à divertir, martèle-t-on ça et là.
Le peuple n’est plus dupe, la récréation est terminée, pour les questions d’élections seul le temps est maitre de tous.
Pour nos interlocuteurs qui se mobilisent déjà pour une grande synergie de tous les patriotes à travers le pays et dans la diaspora pour demander aux autorités de la transition pour faire face à la sécurité et au bien-être du peuple tout en déclenchant la lutte implacable contre l’impunité et la corruption. Ce qui fait partie d’ailleurs du Programme d’Actions Gouvernementales (PAG) du PM Dr Choguel Kokalla Maïga qui devra être sauf surprise de dernière minute adoptée par les membres du CNT.
Le courroux de nos compatriotes
« Le Mali appartient aux maliens et non à la communauté internationale et ses valets dont les masques viennent de tomber, elle avec eux, qui ont toujours imposé des élections mal organisées qui sont à la base de l’écroulement de notre pays, car c’est toujours ces mêmes vautours avec l’argent volé du peuple, qui par leurs subterfuges, qui ont été démasqué par le peuple, reviennent aux pouvoirs », ont fustigé nos interlocuteurs sans ambages.
« En réalité, nous avons à faire à des hommes politiques, à un groupe qui au lieu de faire leur mea-culpa, continuent à vouloir maintenir le peuple dans l’obscurité afin de continuer à mieux se servir de lui », nous confie un leader de jeunes et non le moindre. « Cela est terminé. Nous allons nous assumer afin de débarrasser notre pays de cette horde d’hommes politiques qui ont mis leurs intérêts au-dessus de celui du peuple », a poursuivi notre interlocuteur.
Ces acteurs doivent s’expliquer sur leur gestion du passé…
Pour d’autres patriotes convaincus, « Chaque acte posé par ces politiques maliens procède à une clarification qui éclaire la situation au Mali. Il faut être heureux de cette union sacrée des dérivés du parti ADEMA original, qui sont aux affaires depuis l’avènement de notre démocratie en 1991 ».
« Chers compatriotes, patriotes, donnons-nous la main pour sauver ce qui reste de notre pays, cette sortie est un signal fort qui ne trompe pas car les poumons de la pseudo-démocratie sont étouffés », renchérit cet autre leader.
Tous les patriotes sont interpelés…
Ces dénonciations résument cette citation de Arthur Schopenhauer qui dit ceci : « L’intellect n’est pas une grandeur extensive, mais une grandeur intensive. C’est pour cela qu’un individu peut tranquillement s’opposer à mille et qu’une assemblée de mille imbéciles ne fait pas une personne intelligente ». Cela rappelle la sortie du général De Gaulle en France occupée par les nazis allemands qui a su sonné la mobilisation à tous les patriotes pour libérer son pays. De nos jours au Mali, ces retrouvailles et les menaces sortie de leur réunion interpelle chaque patriote où qu’il se trouve, pour une synergie des actions afin de libérer d’abord le Mali, d’Est en Ouest, du Nord au Sud, après faire face aux prédateurs qui par leur gestion dite « démocratique » ont soigneusement mis à genoux notre beau pays.
Comme dit ce sage : « N’utilisez jamais la vengeance. Asseyez-vous et attendez ! Ceux qui font du mal, finissent par se détruire eux-mêmes tout seuls ». Est-ce cette machine que la coalition hétéroclite dont Moussa Mara est le porte-parole, a déclenchée sans le savoir ?