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Sortie des procureurs et magistrats : Et de trois pour les pressions qui étouffent le Gouvernement
Publié le vendredi 30 juillet 2021  |  aBamako.com
Cérémonie
© aBamako.com par AS
Cérémonie de sortie de la 43è promotion de l`EMIA de Koulikoro
Bamako, le 02 Juillet 2021. Le Président de la Transition, le colonel Assimi GOÏTA, a présidé la cérémonie de sortie de la 43è promotion de l`Ecole Militaire Inter-Armée (EMIA) de Koulikoro
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Après les enseignants et la cherté de la vie sur le plan social, la classe politique dans l’arène politique, c’est au tour de la justice de donner de la voix pour asséner un autre coup de pression sur l’exécutif malien de la transition qui, de surcroît, est pris par le temps dans l’exécution de ses chantiers. La mission herculéenne du tandem Assimi Goïta-Choguel Maiga est pavée de plusieurs anicroches.

"Une lutte féroce" pour l'application de l'article 39 saison 2 ; c’est par cette appellation que la mobilisation des enseignants s'est faite hier sur l'ensemble du territoire malien, de Kayes à Taoudeni pour mener la vie dure au Gouvernement jusqu’à satisfaction de leur revendication. L’initiative est des syndicats de l'éducation signataires du 15 Octobre 2016 qui, depuis des lustres déjà, croit dur qu’ils obtiendront gain de cause à partir de leurs menaces de rétention des notes et de boycott des examens de fin d’année. Ajoutée à la cherté de la vie marquée par des prix inaccessibles des denrées de première nécessité sur les marchés, cette ébullition sur le front social est exacerbée par le mouvement d’humeur du Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (Snesup). Les dernières infos relevant de cette organisation font état de la reprise de sa grève de 72 heures à partir du 3 août prochain si ses revendications ne sont pas satisfaites.

Sur le plan politique, le Gouvernement fait face à une coalition hétéroclite de partis politiques constituant un blocus contre toute velléité de prolongation de la durée de la transition. Ils étaient nombreux les leaders de partis politiques, de regroupements et non les moindres (ADEMA, APR, ATTIR, ARP, Djiguiya-Coura, Yelèma…) à mettre le week-end dernier cette pression sur le président Goïta et les siens. «Nous, soussignés responsables de partis politiques, regroupements de partis politiques du Mali […] affirmons sans ambiguïté notre attachement au respect scrupuleux de la période de la transition et donc de la date retenue pour les prochaines élections générales (Présidentielles et législatives), à savoir le 27 février 2022. » ont-ils déclaré pour servir de garde-fous au respect des 8 mois restants.

La dernière pression en date sur l’actuel exécutif malien est la sortie faite hier par les procureurs et magistrats. Réunis respectivement sous les labels association malienne des procureurs et poursuivants (AMMP) et la référence syndicale des magistrats (REFSYMA), ils imputent une lourde responsabilité au gouvernement : celle d’avoir exécuté l’agresseur du président Assimi Goïta. « Nous réaffirmons qu’aucune raison ne devrait conduire à des exactions et excès jusqu’à l’élimination physique d’un forcené déjà neutralisé et mis hors d’état de nuire, lequel, d’après des renseignements concordants, serait un individu qui ne jouissait pas de la plénitude de ses facultés mentales » ont-ils laissé entendre. Procureurs et magistrats exigent à cet effet de la « lumière dans l’objectivité et l’indépendance requises » dans cette affaire ; une manière d’acculer les autorités déjà dos au mur avec les dossiers suscités. Comme quoi, une chose est de chercher vaille que vaille à prendre les destinées de toute une nation, une seconde chose est d’en assumer entièrement les responsabilités ce, dans le laps de temps dont on dispose.

Androuicha
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