Après près de deux mois de purgatoire au siège de la junte à Kati où ils étaient détenus dans des conditions inhumaines et enfermés 24 h/24H, les officiers, sous officiers et hommes de rang viennent de voir leurs conditions s’améliorer nettement.
Il nous revient en effet de source sûre que grâce à l’insistance du Ministre de la justice, garde des sceaux, Malick Coulibaly les 48 officiers, sous officiers et hommes de rang détenus à Kati viennent tous d’être transférés à la Gendarmerie du Camp I de Bamako. Les mêmes sources nous précisent que ce sont les officiers supérieurs détenus à Kati qui ont été transférés les premiers hier, dimanche, 24 juin 2012. La boucle sera bouclée ce lundi, 25 juin par les sous officiers et hommes de rangs.
Comme quoi, la junte militaire qui détenait arbitrairement ces militaires a enfin décidé de lâcher du lest.
Comment pouvait-il en être autrement d’ailleurs si on sait que ce dossier fait l’objet d’une information judiciaire au niveau du parquet près le tribunal de première instance de la commune III du District de Bamako et qu’un juge d’instruction chargé de ce dossier a même commencé les inculpations. Les détenir encore dans un camp militaire constituait une violation flagrante des droits de la défense et violait du même coup l’article 31 de la loi 2002 portant statut général des militaires. Le dit article prévoit en effet que les officiers, sous officiers et homme de rang en cas d’inculpation doivent être détenus dans la cour de la Gendarmerie. C’est donc cette illégalité qui vient d’être corrigée grâce au jeune ministre de la justice, garde des Sceaux, Malick Coulibaly.
Grâce à ses efforts, la Gendarmerie a pris toutes les dispositions nécessaires pour accueillir les militaires détenus. Des améliorations ont été apportées au camp I de la Gendarmerie à Bamako notamment la construction de nouvelles toilettes, les adductions d’eau et les travaux d’assainissement.
L’objectif, selon nos sources, est de mettre les militaires détenus dans toutes les conditions humaines possibles en vue de respecter leurs droits.
