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Débat sur le Plan d’Action du Gouvernement de la Transition devant le CNT: Vers un quitus ce matin pour une gouvernance de rupture
Publié le lundi 2 aout 2021  |  le sursaut
Présentation
© aBamako.com par MS
Présentation du plan d`action gouvernemental PAG
Bamako, le 30 juillet 2021 le Premier ministre Choguel Maïga a présenté son plan d`action gouvernemental devant le CNT
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Nommé le 7 juin dernier, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, était devant le Conseil National de Transition (CNT) le vendredi 30 juillet au CICB. L’objectif était de présenter le Plan d’Action du Gouvernement de la Transition (PAG). Un plan architecturé sur 4 axes, à savoir : le Renforcement de la Sécurité sur l’ensemble du territoire national, les Reformes politiques et Institutionnelles, l’Organisation des Elections Générales et la Promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. Ce plan, par ce qu’il incarne la gouvernance de rupture et d’exemplarité aura, à coup sûr, le quitus des membres du CNT ce matin.



Pour rappel, vendredi, la plénière du Conseil National de Transition (CNT) a débuté à 16H07mn pour être clôturé à 16H51. Après le mot de bienvenue du président du CNT, Malick Diaw, il y’ a eu le contrôle des membres du CNT et l’intervention du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ainsi, le discours du chef du Gouvernement a été tenu pendant une trentaine de minutes seulement. Il s’agit de celui de la présentation de son Plan d’Action de Gouvernement à l’organe législatif de la Transition (CNT). Un discours concis, convaincant et bien livré.
En effet, ce Plan est reparti en quatre axes : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales et la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. Il est décliné en 9 objectifs assorti d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre, avec un coût estimatif de 2.050.063.000.000 FCFA et qui y tient également compte des délais temporels de la Transition et fondé sur 3 piliers.
Ces trois piliers sont : le pilier sécuritaire, le pilier politique et le pilier social.
« Il ne vous échappe pas que le Mali, notre patrie, est semblable à un grand corps malade nécessitant une thérapie de choc » a dit le PM Maïga en guise d’introduction. Ce, avant de dégager cette thérapie en trois besoins indispensables à sa survie : la Sécurité, la Justice, la Refondation.
Les forces de défense et de sécurité au cœur de la lutte contre l’insécurité
Il poursuivra que le besoin de sécurité est au cœur du premier Axe du Plan d’Action dans lequel l’objectif principal est de répondre à l’aspiration profonde du peuple à la paix, à la quiétude, au vivre ensemble, à la cohésion sociale. Que cette aspiration est mise à rude épreuve par le terrorisme, l’insécurité et toutes les formes de menaces contre l’existence humaine. Pour le chef du Gouvernement, la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sera poursuivie avec détermination. Pour cela, le Gouvernement s’engage, de manière résolue, à mettre tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de Défense et de Sécurité, aux fins de leur permettre de s’acquitter de leurs missions régaliennes.
A cet effet, a expliqué le PM Maïga, les actions prioritaires vont concourir à renforcer les effectifs des forces de Défense et de Sécurité, de moderniser leurs équipements et infrastructures et d’améliorer le parcours du recrutement, en passant par la formation, l’entrainement et l’aguerrissement. Il a touché aussi du doigt à la stratégie DDR (Désarmement, Démobilisation et de Réinsertion), qui sera accélérée. En plus des opérations d’envergure qui seront menées sur l’ensemble du territoire national, permettant de créer des bulles à travers les Pôles de Sécurité, de Développement et de Gouvernance (PSDG) dans les régions de Mopti, de Ségou et du Nord.
« Enfin, le Gouvernement poursuivra la mise intelligente, et la relecture de manière consensuelle, de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger aux fins de son parachèvement. Dans cette optique, l’accent sera mis sur son appropriation collective et le renforcement de son caractère inclusif. Dans le même esprit, seront retenues les conditions politiques et sociales du consensus nécessaire à la relecture de certaines de ses dispositions que la pratique et temps rendent inéluctables, et cela conformément au mécanisme prévu par l’Accord » a éclairé le PM.
L’organe unique de gestion des élections comme instrument incontournable
Pour la 2ème thérapie, le PM Maïga ne perd pas de vue sur le fait que notre pays a besoin d’une profonde Refondation. Raison pour laquelle, son Gouvernement va s’atteler à l’organisation des Assises Nationales de la Refondation (ANR), qui s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents fora tenus ces derniers années (Dialogue national Inclusif, Conférence d’Entente Nationale, Etats généraux de la Décentralisation, assises des différents secteurs, commission d’Appui à la Réforme Institutionnelle). A ses dires, cette approche consiste à donner la parole, sans censure, à l’ensemble des citoyens du niveau local et national. Et les recommandations issues de ces assises seront exécutoires pour la période de Transition que pour les pouvoirs à venir.
La troisième thérapie (3ème Axe du Plan d’Action du Gouvernement), porte sur l’organisation des élections générales transparentes, crédibles et inclusives devant conduire le Mali vers le retour à l’ordre institutionnel normal. Elles seront, dira Dr Choguel Kokalla Maïga, le baromètre de la réussite de la Transition. De même, leur qualité et leur crédibilité conditionneront l’avenir de notre démocratie, la légitimité et la solidité des institutions. A cet effet, il dira que le choix de l’organe unique de gestion des élections du gouvernement est une demande persistante, exprimée depuis des décennies par la classe politique et la Société Civile dans leur ensemble. « L’organe unique posera les jalons politiques, juridiques et institutionnels d’une restauration de la confiance des acteurs politiques et des citoyens lors des compétitions électorales » a synthétisé le PM Maïga.
S’agissant de la 4ème Thérapie qu’est la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale, le PM Choguel Kokalla Maïga a soutenu que pour réussir ce défi, le Gouvernement s’est engagé à une gouvernance de rupture et d’exemplarité, et qu’une lutte sera engagée pour combattre la corruption et l’impunité, qui sont à la base de la déliquescence de l’Etat. Il a fait également savoir que des audits seront menés, notamment celui relatif à la cession des bâtiments publics. « Une enquête sur l’occupation et les démolitions de la zone aéroportuaire de Bamako-Sénou sera mise en place. Les poursuites judiciaires sur les tueries et exactions des 10, 11 et 12 juillet 2020 à Sikasso, Kayes et Bamako seront engagées » a-t-il spécifié.
Il dira également que la gouvernance de rupture se traduira également par une réduction drastique du train de vie de l’Etat, afin de dégager des espaces budgétaires pour améliorer les conditions de vie des populations et assurer une répartition équitable des richesses nationales. Ainsi, que les 2/3 du fonds de souveraineté, comme précédemment annoncé par le président de la Transition seront réaffectés vers les services sociaux de base. Aussi, que le Gouvernement dégagera près de 100 milliards de FCFA qui seront réalloués aux secteurs prioritaires.
Avant de clore son allocution, Dr Maïga a souligné que la lutte contre la maladie à coronavirus, l’amélioration de l’accès des Maliens à la Santé, le désenclavement intérieur et extérieur de notre pays, l’amélioration de la desserte en eau potable et en électricité, la promotion des investissements, la prise en compte de la dimension Genre, la promotion de la culture, de la jeunesse et de l’éducation ainsi que la protection de l’enfance constituent des priorités pour son Gouvernement.


C’est en principe ce matin, lundi 2 août que ce document du PAG du PM Choguel Kokalla Maïga passera en débats devant le CNT pour son adoption. A coup sûr, il recevra le quitus des membres du CNT, pour la simple raison qu’il incarne la gouvernance de rupture.
Par Mariam Sissoko
Source: Le Sursaut
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