SociétéLancement des travaux de curage du marigot « Molobalini » de Djélibougou : Des femmes aux côtés des hommes pour commémorer la Journée panafricaine des Femmes !
En cours depuis deux (2) mois, les travaux de curage du marigot « Molobalini » de Djélibougou(Bamako) ont été, samedi 31 juillet, officiellement lancés par la mairie. Les femmes connaissant leurs rôles ont, pour commémorer la journée panafricaine des femmes, décidé d’être aux côtés des hommes.
Bouché et considéré comme source d’innombrables inondations au cœur de ce quartier(Djélibougou) sis en commune I de Bamako, le marigot « Molobalini » est en train d’être curé par des jeunes volontaires, des femmes, enfants ; voire des personnes désormais soutenues par la mairie. Il suffit qu’il pleut pour que ce marigot bourré par des tas d’ordures coupe le sommeil aux populations riveraines, voire empêche les usagers de route de circuler. Pour le maire délégué Fodé Mamadou Konaté, ces travaux lancés étaient en cours il y a longtemps. Ce dernier s’est, pour l’occasion, félicité pour la mobilisation et le courage de la population, précisant qu’elle a un grand rôle à jouer dans la réussite des travaux. Les inondations qui se passent dans cette partie de Djélibougou sont également dues à la construction des maisons sur le passage de l’eau dans d’autres quartiers de Bamako, a-t-il évoqué. Bref, Fodé a remercié les partenaires et le ministère de l’Assainissement pour leur appui avant de lancer les travaux. Le maire délégué termine son intervention en rappelant que les femmes et les ramasseurs d’ordures doivent aussi cesser de jeter les choses dans le marigot.
Ce lancement ayant enregistré la présence de Mody Konaté, non moins chef de quartier, a été l’occasion pour Adia Lalla Djiré, représente des femmes de porter la voix des autres : « Nous sommes heureuses d’être avec vous (hommes) auprès du marigot ‘’Molobalini’’ en ce jour spécial qui est le 31 juillet pour célébrer la Journée panafricaine des femmes, mais aussi pour le curage du marigot ».Les femmes et les hommes se sont ainsi donnés la main pour, dit-elle, l’assainissement, le curage, et le bien-être de leur environnement. Les femmes résidentes à côté de ce marigot sont, d’après elle, obligées de quitter l’endroit pour sauver les enfants. Parce que l’état de remplissage du marigot fait que l’eau déborde partout, une fois qu’il peut, indique la présidente de la Cafo à Djélibougou. Aussi, énonce-t-elle, beaucoup de personnes abandonnent leur maison durant cette période pluvieuse à cause de l’eau. Rappelant que le thème retenu cette année pour la journée panafricaine des femmes est « Femmes et filières porteuses soutenues par la diaspora », Mme Djiré précisera que les femmes sont conscientes des rôles qu’elles doivent jouer dans la société, et donc décidées à appuyer les hommes pour la réussite des travaux. À la diaspora malienne, la représentante a sollicité de l’aide pour non seulement le curage, mais aussi pour la construction du marigot afin de résoudre le problème d’inondation du quartier. Et d’interpeller les citoyens à ne plus jeter des immondices et des cadavres d’animaux sur le lieu. De son côté, le président de la commission mise en place, en l’occurrence Siriki Kouyaté, confiera que les curages sont en cours depuis deux (2) mois. Mais ces travaux ne sauraient se compléter sans l’accompagnement des femmes, a-t-il dit. En clair, M. Kouyaté avoue que ce sont les habitants eux-mêmes qui ont bouché le passage de l’eau. Poursuivant, le journaliste politique rassure que les gens seront ainsi mobilisés chaque samedi jusqu’au terme de ce travail. Vu les dégâts enregistrés par des inondations dues à ce marigot, il évoque que ce sont les populations de Nafadji, passant par celles de Doumazana, Korofina, Fadjiguila, Sotuba, Bougouba, Djélibougou et Bougoudani qui se sont ainsi tenues débout pour ces travaux. Il y a des moustiques partout à cause de l’état de salissure de ce lieu. Chose qui, ajoute Kouyaté, fait que des personnes atteintes du paludisme sont nombreuses en cette période. Et de plaider pour l’assainissement des marchés et la dotation des travailleurs par des machines d’évacuation de déchets.