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Licenciement « abusif » de 116 salariés du CVD-Mali par Samba Sow : Le premier procès attendu ce lundi !
Publié le lundi 2 aout 2021  |  Le Pays
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© aBamako.com par A S
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En sa qualité de directeur de CVD-Mali (centre pour le développement des vaccins au Mali, structure de recherche gérée par le Mali en partenariat avec les Américains), l’ex-ministre de la Santé, Pr. Samba Sow a « abusivement » licencié 116 salariés. Un licenciement qu’il a justifié par des motifs économiques dus au covid-19, mais effectué sans préavis et respect des procédures. En la matière, le tribunal de travail saisi par les employés se prononce, ce lundi, sur la question.

Alors qu’on ne leur reproche rien, certains employés viennent d‘être remerciés par l’ex-ministre de la Santé, le professeur Samba Sow, non moins directeur de CVD-Mali, une structure de recherche au Mali. Il s’agit de 116 chefs de familles composés des médecins qui ont quinze (15) ans d’expérience de services, des infirmiers, des gestionnaires, administrateurs…Suivant les confidences d’une source, tout a commencé courant le 22 février 2021, où le DG Sow a chargé un huissier de transmettre une notification d’arrêt immédiat de travail et de salaire au personnel, sans aucun préavis. La même décision qui se justifiait pour « cause et motif économique » est entrée en vigueur le 28 février dernier. Le Pr. Samba Sow dit avoir pris cette décision en raison d’une crise économique due au covid-19. Pourtant, un protocole sur le covid-19 existe, aux dires de la source. « Nous avons même bénéficié de l’augmentation de salaire courant l’année dernière à cause de la covid-19 », ajoute la même source. Le directeur n’est pas à sa première tentative de licenciement des gens, il l’avait essayé en vain en 2016, souligne l’interlocuteur qui demande l’anonymat. En 2016, le DG avait remis une lettre de licenciement à tout le monde. Cela a été fait suite aux différents avis et suggestions qui lui ont été adressés par le personnel, sur la gestion de la structure. Il s’agit d’une boite de suggestion que lui-même avait créée pour, ajoute-t-on, les salariés. « C’est quelqu’un qui ne veut pas être contrarié, il n’a pas pu gober les critiques qui lui ont été faites en 2016 par le personnel. Comme il avait tenté d’exclure les gens en vain à cette période, le licenciement d’aujourd’hui fait suite à cela », confie la source, disant que Samba avait aussi évoqué le motif économique en 2016.

Pour ce qui est le présent licenciement, notre interlocuteur étaye que des doléances avaient récemment été faites par des délégués (personnel jouant le rôle du syndicat) de Koutiala, de Kita, par rapport à l’amélioration des conditions de travail du personnel. Il (DG Sow) s’est répliqué, disant qu’il va répondre aux délégués de la plus belle manière. « C’est une semaine après que Samba Sow a convoqué le personnel pour dire qu’il y a une crise économique au sein de la structure à cause du coronavirus. De ce fait, il a proposé deux choses : soit un licenciement ; soit une réduction de salaire de 50%.Il a proposé cela aux gens sans prendre l‘avis du personnel », déplore-t-on. Pire, raconte la source, avant que les gens ne donnent leurs avis, Samba Sow a fait sortir des lettres pour licencier 116 personnes. Personne ne connait, selon la source, les critères de ce licenciement fait sans aucun préavis. À part une dame dont le mari est un colonel, le directeur a remercié tous les délégués, d’après la source. A l’inspection du travail, il lui a été montré qu’il y a un vice de forme dans le licenciement. Il a alors été obligé d’appeler les gens qui ont passé trois(3) mois au service avant d’être définitivement congédiés à la veille de la fête de ramadan. Les gens se sont constitués en groupes pour prendre des avocats. Il a pu gérer certains à l’amiables (quarantaine), mais 70 personnes ont saisi le tribunal du travail. Ce lundi 2 août, le premier procès aura lieu entre eux, rapporte notre source qui déclare que les employés n’ont rien fait pour mériter une telle sanction.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS
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