Entre Choguel K. Maïga et la Synergie des enseignants, c’est désormais le grand désamour. A la faveur de la rencontre avec une délégation du Parlement des enfants conduite par son président, Nouhoum Cherif Haidara, le chef de l’exécutif a donné des informations sur la situation scolaire qui ne semblent pas convaincre les enseignants.
Dans son allocution, le Premier ministre a rappelé que l’apaisement du front social est une des priorités du gouvernement, et que « rien ne justifierait un bras de fer avec les syndicats ».
Il a également donné l’assurance à ses hôtes que l’article 39 ne sera pas abrogé avant d’annoncer que « 90% des enseignants ont vu sur leurs bulletins de salaires de fin juillet des changements notoires ».
La réponse des enseignants aux « assurances » du Premier ministre ne s’est pas fait attendre. Réunis jeudi 29 juillet 2021 au Pavillon des sports du stade Modibo Keita, les enseignants déterminés comme un seul homme ont rejeté les arguments de Choguel Maïga, les considérant « de fuite en avant ».
Prenant tour à tour la parole, plusieurs responsables de la Synergie ont exigé l’application de l’article 39 ou rien. Autrement dit, ils demandent au gouvernement de traduire les 15,17% de l’UNTM en indice sur le salaire des enseignants.
Pour des enseignants que nous avons joints au téléphone, il ne s’aurait avoir d’alignement de la grille. « On ne peut nous octroyer une chose et se lever un beau matin nous la couper ».
Devant le CNT, Adama Fomba, membre du CNT et de la Synergie des enseignants a laissé entendre que les propos de Choguel sont de la « diversion ».
Ainsi, les syndicalistes ont-ils décidé de ne pas prendre part à l’organisation des examens de fin d’année. Malgré leur abstention, le CAP a pu se tenir sans grande difficulté. Le 9 août, ce seront les examens du BT. Ces évaluations pourront-elles se tenir sans les enseignants ? Wait end see !