A Fana, une localité située à 120 kilomètres de Bamako, une autre personne vient d’être décapitée par des individus malintentionnés. Il s’agit de Aguibou Bagayogo, le jeune commerçant âgé de 19 ans. La triste nouvelle est tombée hier, lundi 2 aout 2021. Il est la 10ème personne à être décapitée.
Cela est la dixième fois que les habitants de Fana assistent à des scénarios pareils. Des actes criminels et odieux dus à des individus inconnus. Décapitation sur décapitation, cette localité du Mali connue pour ces pratiques inhumaines vient encore d’assister à une autre scène. Il s’agit de la décapitation de Aguibou Bagayogo, le jeune commerçant né en 2002 pour être ainsi tué par des inconnus. Selon Massaoulé Bagayogo, père du défunt, l’acte inhumain a eu lieu entre 3h et 4 du matin de ce lundi,2 août 2021.Même s’il n’a pas pu se lever pour vérifier ce qui se passait à cette heure, Massaoulé confie avoir eu le pressentiment à travers ses clients qui criaient. « Mais je n’ai pas eu le courage d’aller vérifier à cette heure », indique-t-il. Avant de se coucher aux environs de 23h, il témoigne avoir constaté que dix (10) jeunes causaient avec son fils. Aguibou est un vendeur d’habits sur le marché. Nous avons appris, annonce le père, qu’il a été décapité à travers son grand frère. Ce dernier qui voulait l’amener au marché était parti dans sa chambre pour le faire réveiller. Mais sa surprise a été grande, lorsqu’il a été à l’intérieur. Le grand frère est parti trouver que Aguibou avait été décapité, explique le père. Immédiatement, ajoute Massaoulé, il est venu m’informer en voulant cacher la triste nouvelle à leur mère. Mais malgré tout ce que nous avons fait, poursuit le père, la mère de Aguibou a rapidement connu la nouvelle par un pressentiment.
D’un ton lamentable, le père du défunt dit confier le sort des criminels à Dieu. Quant à Koura Diarra, mère du défunt, « je ne suis au courant de rien dans cette histoire. Mon fils n’avait rien. Il était en bonne santé. J’ai même consommé le thé qu’il m’a préparé hier soir (dimanche) ». Cette dame qui ne cessait de couler les larmes rapporte que son enfant n’était pas marié, mais avait eu un enfant. Aguibou est né en 2002, c’est Dieu seul qui connait le secret de cet acte qui vient de se passer, a-t-elle énoncé en pleurant. Et de prononcer ses derniers mots : « Je n’ai aucun pouvoir, c’est Dieu qui peut nous aider dans cette histoire ». En tant que voisin, Bah Kané ne réclame que justice pour la famille voisine. Pour mettre un terme à la perpétration de ces crimes qui perdurent, il demande à ce que les autorités compétentes leur (population) donnent l’autorisation d’agir. Cela permettra, selon lui, de traquer les individus responsables de ces scènes qui n’honorent pas la ville de Fana.