Par-delà les chiffres journellement rendus publics sur l’évolution de la pandémie, il
ne se passe pas de Conseil des ministres sans présentation de l’état des lieux devant le chef de l’Etat. Tous concluent tacitement à une maîtrise du Coronavirus dans notre pays, à en juger du moins par la tendance des données officielles. Ceux-ci font état, en effet, d’une évolution de la pandémie dans des proportions avoisinant son éradication totale, tant pour le nombre de cas détectés que pour les hospitalisations pour motif de Covid et décès. Exit en définitive le temps des affluences alarmistes et traumatisantes, pour le plus grand bonheur de la population – mais à laquelle aucune explication objective cependant n’est fournie quant au recul spectaculaire de la pandémie. De quoi donner libre cours aux interprétations, supputations et questionnements différents des interrogations initiales sur fond de suspicions quant à la réalité du Covid. Pour beaucoup d’observateurs, en clair, la baisse des cas s’explique plus par un déficit de tests que par l’impact de mesures restrictives et de distanciation que personne n’observe et reléguées aux calendes depuis longtemps. Ils en veulent pour preuve les écarts inexplicables entre le Mali et le Sénégal, pays voisin avec lequel le flux de nos échanges ne se reflète guère sur le volume des contagions malgré la porosité des frontières.
La Rédaction