«Il y a lieu d’abord de féliciter le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga pour le temps si court mis dans la préparation de son plan. En cette période difficile, il faut saluer cette performance qui exprime une volonté d’aller rapidement aux populations à travers le Conseil national de Transition. à mon avis, l’essentiel se trouve dans le document présenté vendredi dernier par le chef du gouvernement. Le premier point a trait au problème de défense et de sécurité qui demeure la priorité des priorités. Suivent ensuite les réformes politiques et institutionnelles, les élections, le climat social, la gouvernance.
Dans la mise en œuvre, les choses peuvent se passer comme prévu ou bien les objectifs fixés ne sont pas atteints contrairement à ce qui a été annoncé. Le plus important, en cette période de crise profonde, c’est de soutenir la Transition, sans esprit partisan, donner le maximum de soi-même pour la réussite de ce processus en cours. On évaluera continuellement et quand le processus arrivera à son terme, nous déciderons. Si les objectifs ne sont pas atteints, donc nous serons devant une prolongation de fait. Qu’est-ce qui pourrait se passer ? La suite logique sera dans un tel cas la nécessité de modifier profondément les équipes dirigeantes. Par contre, si la tendance est bonne au vu des résultats et si des efforts objectivement louables sont reconnus, en ce moment, il faut accepter de prolonger.
Cela devrait intervenir en reconnaissant toutes les fautes et les insuffisances du pouvoir de Transition et en fixant de nouvelles conditions ; entre autres : parfaire l’inclusivité, voire un gouvernement d’union nationale, un programme intérimaire de consensus, un nouveau délai convenu.
Je plaide pour un soutien à ce gouvernement qui doit réussir un défi que plus d’une décennie de gouvernance constitutionnelle n’a pu relever. Une des rares choses à notre portée ici et maintenant est notre faculté de réaliser l’union sacrée derrière notre pays qui appelle sans arrêt tous ses fils à son secours.