Au moins une quinzaine de soldats des forces spéciales nigériennes ont été tués, sept blessés et six sont portés disparus, samedi 31 juillet dernier, dans la zone de Torodi, entre la frontière Niger-Burkina. C’était à la suite d’une « embuscade tendue par des groupes terroristes », a annoncé le ministère de la défense du pays.
Dans un communiqué publié le dimanche 1 août 2021, le ministère de la défense du Niger a annoncé la mort d’une quinzaine des soldats des forces spéciales nigériennes dans le département de Torodi, entre la frontière Niger-Burkina Faso ainsi que la disparation de six autres. C’était après une attaque « terroriste » survenue dans la zone.
Selon le communiqué du ministère de la Défense Nigérienne, les forces de sécurité qui étaient en mission de ravitaillement pour le poste avancé de Boni, dans le département de Torodi avaient d’abord été prises dans une « embuscade tendue par des groupes armés terroristes ». « Les force de défense et de sécurité, appuyées par l’aviation militaire ont d’ores et déjà engagé un large ratissage de la zone afin de mettre la main sur les terroristes », précise le communiqué du ministère de la Défense du Niger.
Le département de Torodi est situé dans le sud-ouest de la région de Tillabéry qui se trouve dans la zone dite des « trois frontières » entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Cette zone est le théâtre de fréquentes attaques de groupes djihadistes sahéliens dont l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaïda).
Les attaques des djihadistes présumés ciblent de plus en plus les civils dans région de Tillabéry, un vaste espace aride et enclavé. Trente-trois villageois ont été tués dans deux attaques distinctes, dimanche dernier et mercredi, plus au nord, près de la frontière malienne.