Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Conseil Malien des Transporteurs Routiers: Quand Youssouf Traoré défie la République !
Publié le mercredi 4 aout 2021  |  L’express de Bamako
Route
© aBamako.com par FS
Route de Kolokani
La Route Bamako Kolokani est dégradée. Photo: Poste de péage de Kati
Comment


Le Président du Conseil Malien des Transporteurs Routiers (CMTR), Youssouf Traoré, a cru pouvoir nous bousculer dans notre conviction du fait que l’organisme qu’il dirige est en train de foutre du «bordel» dans le milieu du transport au Mali à travers un droit de réponse qu’il nous a fait parvenir suite à notre article intitulé «LUTTE CONTRE LA CORRUPTION ET LA DELINQUANCE FINANCTERE: DE FORTES ODEURS DE MAGOULLES AU CMTR», paru dans votre journal «L’Express de Bamako» dans sa parution N°412 du Mercredi 23 juin 2021. Aussi s’émeut-il que nous ayons qualifié le CMTR de l’antre de la corruption et de délinquance financière.

Il sort aussi de «baratins» qui ne nous concernent en rien, mais ce qui est sûr et certain, c’est ce qu’il appelle «redevance aux services rendus par le CMTR aux transporteurs sous forme de ticket» est une perception indue et illégale imposée au monde des transports par ce qu’il a appelé «délibération n°003/AC-CMTR du 3 septembre 2010 instituant une redevance en rémunération des services rendus aux transporteurs par le CMTR», mais qu’il tente de rendre légale, arguant que «La présence des agents du CMTR au niveau des différents postes de contrôle est légale puisqu’elle est la résultante de la décision n°10-0189/MET-SG du 22 juillet 2010».
Si la présence des agents du CMTR, tout comme la perception de redevance sous forme de ticket en échange des services rendus par le CMTR étaient légales, comme tente de le faire Youssouf Traoré, peut-il nous dire de quoi se fondait le Premier ministre du Mali, en la personne de Moussa Mara qui avait, à travers la lettre N°2129 PM-CAB du 7 novembre 2014, instruit à son ministre des Transports des mesures coercitives contre lui et son bureau…
Lettre dont la teneur suit: «Me référant à la lettre n°055/COORD/2014 du 5 mai 2014 du CMTR et aux inculpations dont fait l’objet M. Youssouf Traoré concernant des montants incriminés à hauteur de 500.000.000 de FCFA pour détournement et de plus de 800.000.000 de FCFA pour perception de taxes illégales, je vous invite à prendre les mesures idoines en vue de suspendre: la perception illégale de la redevance CMTR et M. Traoré de ses fonctions, ainsi que le bureau. Par ailleurs, il faut veiller à organiser avec un collège transitoire une élection dans le respect des textes du CMTR et à m’en rendre compte. J’attache un prix particulier au respect strict des présentes instructions».
Alors, est-ce «L’Express de Bamako» qui a tenu ces propos on ne peut plus clairs, évoquant non seulement l’illégalité de la redevance CMTR, mais aussi des détournements portant sur plusieurs centaines de millions de FCFA (500.000.000 de FCFA pour détournement, et 800.000.000 de FCFA pour perception illégale de redevance) ?
Youssouf Traoré veut-il insinuer que le Premier ministre chef du gouvernement, un grand symbole de la République qu’était Moussa Mara a menti sur son compte ? 500.000.000 de FCFA pour détournement et 800.000.000 FCFA pour perception de taxe illégale, si ce n’est pas de la corruption et de la délinquance financière, c’est quoi alors ?
Mieux encore, si Youssouf Traoré prétend que Moussa Mara a «menti» sur son compte, que dit-il alors de cette autre correspondance en date du 10 mai 2021, adressée cette fois-ci à lui-même par le ministre Makan Fily Dabo ? Correspondance dont la teneur suit: «Monsieur le Président, il me revient que des agents du Conseil Malien des Transporteurs Routiers (CMTR) procèdent à des perceptions de fonds sur les véhicules maliens et étrangers effectuant un transport commercial, au mépris des textes en vigueur.
Le Décret N°09-178/P-RM du 27 avril 2009 a institué une redevance pour l’émission de la lettre de voiture en contrepartie des prestations du Conseil Malien des Transporteurs Routiers. Le CMTR ne saurait percevoir, sous son statut d’Établissement public á caractère professionnel, de ressources en dehors de celles prévues par les textes législatifs et réglementaires. Je signale que par lettre n°00168/MT1-SG du 15 mars 2021, j’ai indiqué au Médiateur de la République qui a requis des informations sur la régularité des perceptions opérées par le CMTR, que l’établissement n’a pas vocation à recevoir d’autres ressources que celles fixées par la réglementation en vigueur.
En conséquence, je vous engage à prendre toutes les dispositions pour mettre un terme immédiat à cette pratique insusceptible de se rattacher à la réalisation des missions qui sont dévolues au CMTR. Vous me rendrez compte des dispositions prises pour la cessation des perceptions indues, qui me dispenserait de faire usage des pouvoirs légaux proportionnés à la gravité des faits…».
En voilà une qui est sans équivoque ! Au regard donc de tout ce qui précède, nous affirmons et réaffirmons que «La vente de ticket CMTR aux différents postes de contrôle est illégale et viole les textes de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA)», et que «rien ne justifie la présence des agents du Conseil Maliens des Transporteurs Routiers à ces postes pour vendre des tickets». Puisque malgré toutes ces correspondances et lettres officielles décriant «détournements et perceptions illégales de taxes», le Youssouf Traoré continue à défier la République, nous affirmons et réaffirmons que le CMTR est devenu un «antre de la corruption et de la délinquance financière» !

Enfin, le Président du CMTR a naïvement cru qu’il pouvait nous menacer dans l’exercice de notre métier, lorsqu’il écrit: «À défaut de publier les mises au point ci-dessus, le Président du CMTR se réserve le droit d’intenter une action en justice contre votre journal pour diffamation et demander des dommages et intérêts et réparation du préjudice subi». Une perte de temps… Il aurait dû faire sienne ce dicton de Alpha Blondy qui dit qu’«on ne menace pas une femme enceinte avec le «baranda»» !

En conclusion, nous osons croire que les nouvelles autorités de la Transition sauront mettre fin à la défiance de Youssouf Traoré vis-à-vis des textes et lois de la République du Mali et vis-à-vis des hommes qui l’incarnent ! L’«intouchabilité» ne doit pas avoir de place dans le Mali-Kura qui se dessine. Le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, sont donc interpellés !
Par Moussa DIARRA

l’express de Bamako
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment