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Discours de la vice-présidente de l’Organisation Panafricaine des femmes/Afrique de l’Ouest, Madame Diallo Kama Sakiliba
Publié le mercredi 4 aout 2021  |  aBamako.com
Célébration
© Autre presse par DR
Célébration du 31 Juillet, Journée Panafricaine des Femmes, édition 2021 au CICB,
Le Centre International de Conférence de Bamak (CICB) a abrité la célébration du 31 Juillet, Journée Panafricaine des Femmes, édition 2021,
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JUILLET 2021
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement ;
Honorable Président du Comité National de Transition ;
Mesdames, Messieurs les Ambassadeurs Accrédités en République du
Mali ;
Mesdames, Messieurs les Représentants du Système des Nations-Unies,
Monsieur le Représentant de la MISAHEL au Mali ;
Monsieur le Représentant de la CEDEAO au Mali ;
Mesdames, Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers ;
Monsieur le Gouverneur du District de Bamako ;
Monsieur le Maire du District de Bamako ;
Madame le Maire de la Commune III du District de Bamako ;
Mesdames les Anciennes Ministres ;
Messieurs les Coordinateurs des Chefs de Quartiers de Bamako ;
Monsieur le Président du RECOTRADE ;
Monsieur le Président de la Fédération des Communautés Africaines vivant
au Mali ;

Mesdames, Messieurs les représentants de la Diaspora,
Mesdames les membres de la Fondation Femmes d’Afrique et Culture-
Mémorial de Rufisque, chères Mamans ;
Mesdames les Représentantes des Organisations féminines du Mali ;
Mesdames, Messieurs les Représentants de la presse,
Distingués invités, tout protocole observé,
Mesdames, Messieurs ;

La célébration du 31 Juillet, Journée Panafricaine des Femmes, édition 2021, m’offre encore une fois, l’heureuse opportunité de prendre la parole ce jour, en ma qualité de Vice-présidente de l’OPF, pour exprimer toute ma satisfaction et remercier cette auguste Assemblée
pour avoir répondu à notre invitation.

Permettez-moi, d’adresser, au nom de l’Organisation Panafricaine des Femmes et en mon nom propre, nos vives salutations à Son Excellence, le Colonel Assimi GOITA, Président de la Transition, Chef de l’Etat et lui souhaiter plein succès dans sa mission très ardue,
pour le bonheur du Peuple malien. Nous félicitons également, Monsieur le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla MAIGA et l’ensemble de son Gouvernement pour la confiance placée en eux, par Son Excellence, Monsieur le Président de la Transition.

Madame le Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, nous vous prions de bien vouloir accepter toutes nos félicitations pour la confiance placée en vous par les Plus Hautes Autorités, à la tête de ce département stratégique.

Honorables invités,
Mesdames, Messieurs,

Le 31 Juillet, Journée Panafricaine des Femmes, encore appelée journée de la femme africaine, est le symbole de la longue lutte des femmes d’Afrique pour accompagner les Chefs d’Etats, pour l’émancipation des femmes et dans la quête des indépendances de nos Etats.

Elle commémore la naissance, le 31 Juillet 1962, au Tanganyika, (actuelle Tanzanie, de la « Conférence des Femmes Africaines », première organisation féminine continentale, qui prit le nom
« Organisation Panafricaine des Femmes (OPF) », au Congrès de Dakar, en 1974.

Elle émane de la volonté manifeste des femmes d’Afrique, à dépasser
les barrières géographiques, linguistiques et culturelles, pour se donner la main, en vue « d’échanger et d’agir ensemble, pour accélérer, le mouvement d’émancipation des femmes et soutenir le grand courant de libération politique et économique de
l’Afrique ».

Quelques années après sa création en 1962, l’OPF fut la seule entité féminine, accréditée auprès de l’Organisation de l’Unité Africaine, créée en 1963, c’est-à-dire, un an plus tard. Ses efforts auprès de l’OUA ont abouti, à une prise de conscience générale des femmes, de leurs conditions de vie et à l’ouverture d’un bureau, pour la promotion de la femme, au sein de l’institution continentale. Ce bureau est devenu aujourd’hui, la Direction Femme, Genre et Développement, de l’Union Africaine.

Honorables Invités,
Mesdames, messieurs,

De statut d’observateur auprès de l’OUA à statut d’organe spécialisé auprès de l’Union Africaine, le chemin parcouru a été non seulement long et parsemé d’embûches, mais aussi très riche en expériences et en résultats.

En cette occasion solennelle, je voudrais reconnaitre et saluer ici la Présidente sortante, notre sœur, Madame Assetou KOITE, dont le combat acharné a abouti en 2017, à l’octroi du Statut d’Organe Spécialisé à l’OPF par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de
l’Union Africaine.

Je voudrais saisir l’occasion pour rendre un vibrant hommage aux membres fondateurs et à toutes les pionnières et pionniers de l’OPF qui ont consacré leur vie à la lutte pour la paix, la liberté, l’égalité et le développement de l’Afrique.

En effet, le rôle de l’OPF n’est pas seulement historique.
L’organisation reste active sur le terrain et dispose d’acquis concrets à travers le Continent, tels que des jardins d’enfants, des centres socioéducatifs, des centres de lutte contre les violences faites aux femmes, des centres d’information sur les droits de la femme et de la fille, des Centres d’Education et d’Alphabétisation…

A la faveur de son 10 ème Congrès tenue en février 2020 en Namibie, l’OPF dispose aujourd’hui d’une vingtaine de bureaux à travers l’Afrique, avec Quatre (4) en Afrique de l’Ouest dont le Mali qui abrite le siège de la Vice-présidence.

Honorables invités,
Mesdames, messieurs,

L'OPF, en tant qu’organe spécialisé de l’Union Africaine, dédiée à
l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes, a un rôle
important à jouer dans la vulgarisation des grandes décisions prises
par l’Institution Continentale.
Ainsi, le Comité Exécutif de l’Organisation, réuni en sa deuxième
session, en mai 2021 à Kampala, en Ouganda, a retenu le thème
« Inclusion financière des femmes : défis et opportunités » et
désigné le Mali, pour abriter la cérémonie phare de la présente édition.
Honorables invités,
Mesdames, messieurs,
Ce thème vise à contribuer à la vulgarisation et à la mise en œuvre de
la « Décennie de l’Inclusion financière et économique des femmes,
2020-2030 « lancée par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de
l’Union Africaine, en Février 2020, à Addis Abeba.
Cette nouvelle Décennie des Femmes Africaines vise à faire
progresser leur situation financière et économique sur le continent, à
réaliser le potentiel de développement dont regorge les entreprises des
femmes à travers des actions permettant de développer leurs capacités,
de renforcer leur capital humain et physique, de les aider à accéder à
la technologie et à l’utiliser pour augmenter la productivité de leurs
entreprises.
A cette occasion, nous saluons le lancement du Fonds des Femmes
Leaders d’Afrique par les Chefs d’Etat et de Gouvernement en 2020, à

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Addis Abeba. Ce fonds vise à soutenir les femmes Entrepreneures
pour une croissance économique durable du Continent.
Par ailleurs, la célébration de ce nouvel anniversaire de l’OPF
coïncide avec le thème de l’Union Africaine de l'année 2021 « Arts,
culture et patrimoine : des leviers pour construire l'Afrique que nous
voulons », qui contribue également à l'égalité des femmes et des
hommes et à l'autonomisation des femmes en Afrique.
Nous tenons à féliciter le Ministère de la Promotion de la Femme, de
l’Enfant et de la Famille, pour le choix du thème « Femmes et
Filières porteuses soutenues par la Diaspora », un thèmeaussi vital
et pertinent pour l’économie malienne. Merci à la Diaspora pour le
rôle important qu’elle joue dans la valorisation des filières.
Honorables invités,
Mesdames, messieurs les membres du Gouvernement,
Parvenir à l’inclusion financière et économique des femmes se heurte,
certes, à de nombreux défis et contraintes, dont entre autres, l’accès
aux financements bancaires, la stabilité socio- politique des Etats
membres, le terrorisme ; les Violences Basées sur le Genre ; les
pesanteurs socio-culturelles…. Et, j’en passe !
A tous ces maux, vient se greffer la crise socio sanitaire liée à la
pandémie de la COVID-19, dont l’enjeu économique se caractérise
par le ralentissement du commerce mondial, la baisse des revenus,
avec un accent particulier, dans le secteur informel et dans les Petites
et Moyennes Entreprises,où évoluent majoritairement les femmes et
les filles.
Cependant, nous devons saisir les opportunités et appliquer leslois
nationales, les textes régionaux et internationaux ratifiés par nos pays,
notamment, la loi N° 2015-052 du 18 décembre 2015, instituant des
mesures pour promouvoir le Genre dans l’Accès aux Fonctions
Nominatives et Electives, l’Agenda 2063 de l’Union Africaine, le
Protocole la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples,
relatif aux Droits de la Femme en Afrique, la Déclaration Solennelle
des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur l’Egalité entre Hommes et

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Femmes, les Objectifs du Développement Durable, la Convention sur
l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des
femmes (CEDEF).
Honorables invités,
Mesdames, Messieurs les membres du Gouvernement,
Loin de nous l’idée de renégocier les droits de la Femme en Afrique.
Il s’agit pour nous aujourd’hui, d’attirer l’attention de nos
Gouvernements, que pourassurer l’inclusion financière et économique
des femmes, ils doivent, entre autres :
- Développer des initiatives qui rendent les services financiers
formels, disponibles, accessibles aux femmes, notamment celles
des zones rurales qui donnent le meilleur d’elles-mêmes pour
nourrir le monde et qui sont, cependant, exclues du secteur
financier formel, en raison de leur niveau de revenus, de leur
sexe et de leurs types d’activités.
- Faire de la femme, le levier de l’opérationnalisation de la Zone
de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf),
conformément à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine ;
- Mettre en Œuvre le Programme de l’Union Africaine sur la
Mécanisation de l’Agriculture dont le lancement pour la Région
Afrique de l’Ouest a eu lieu à Bobo-Dioulasso, en Octobre 2019,
en mettant l’accent sur le renforcement des capacités des
femmes dans les technologies et techniques adaptées à leur
travail. Cela pourrait réduire la pénibilité du travail pour les
femmes et améliorer la productivité, la valeur ajoutée, le
conditionnement et le marketing, ainsi que l‘accès aux marchés ;
- Mettre en place de véritables politiques foncières plus inclusives
et durables.
Et enfin, faire taire les armes en Afrique.
Honorables invités,
Mesdames, messieurs,
Avant de terminer, permettez-moi d’adresser, nos sincères remerciements à l’Union Africaine pour avoir pris l’initiative d’organiser une première Conférence des hommes de haut niveau sur
l'élimination des Violences Faites aux Femmes en Afrique, ce 31
juillet, pour coïncider avec les célébrations de la Journée de la femme
africaine.
Nos remerciements vont également, aux Partenaires Techniques et Financiers, qui n’ont ménagé aucun effort, pour nous soutenir, dans nos objectifs communs de promotion et de protection des droits de laFemme.

Nos remerciements vont enfin, à la Commission Nationale d’Organisation, et à tous ceux qui, dans l’anonymat, ont contribué à la réussite de cette journée.
Un remerciement spécial à la presse malienne pour le travail abattu, quotidiennement.
Enfin, nous saluons encore une fois, Vous, Autorités de la Transition et comptons sur vous, pour bâtir un Mali en paix, avec la participation des femmes.

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