L’Observatoire des droits humains et de la paix (ODHP) a organisé samedi la conférence inaugurale de la 2ème session de son conseil d’administration sur le thème : « Le rôle des défenseurs des droits de l’homme dans le rétablissement de l’Etat de droit, la consolidation de la démocratie et la paix au Mali : enjeux, défis et perspectives ». La cérémonie d’ouverture s’est déroulée au CRES de Badalabougou, sous la présidence de Me Kadidia Sangaré Coulibaly, présidente de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH). C’était en présence du coordonnateur du Programme conjoint d’appui des droits de l’homme (PDH), Abraham Bengaly, et du directeur national du Programme conjoint des Nations unies d’appui à la promotion des droits de l’homme, Mamadou Maïga.
C’est dans le souci de se consacrer désormais aux défis urgents de l’heure dont le rétablissement de l’Etat de droit, la réconciliation nationale et la consolidation de la paix que l’ODHP a tenu à consacrer cette seconde session de son conseil d’administration à une réflexion approfondie sur les responsabilités individuelles et collectives.
L’Observatoire des droits humains et de la paix est une organisation apolitique, non confessionnelle et à but non lucratif. Sa mission est de contribuer à la promotion et à la protection des droits humains, à la consolidation de la paix dans notre pays.
A l’issue de leurs travaux, les participants ont recommandé aux organisations de défense des droits de l’homme de travailler en synergie et d’accroître leur assistance juridique aux victimes de conflits. Ils ont également demandé une étude diagnostique des acteurs de la société civile en plus d’une campagne d’information et de sensibilisation sur les droits de l’homme. « Nous comptons renforcer la collecte et l’analyse d’informations juridiques, institutionnelles et politiques destinées à éclairer l’action des instances politiques de notre pays. Cette fonction d’observation sera conduite en étroite collaboration avec les institutions nationales et internationales, la société civile », a indiqué Abraham Bengaly. Il a invité les autorités à remettre le pays sur la voie d’une meilleure gouvernance, plus respectueuse des droits fondamentaux.
« Le thème de cette conférence présente un caractère éminemment prioritaire. Il nous place dans le cadre d’une réflexion dynamique pour apporter des réponses justes aux préoccupations brûlantes des populations notamment les victimes des violations graves et massives des droits de l’homme», a souligné Me Kadidia Sangaré Coulibaly. La présidente de la CNDH a estimé que le rétablissement de l’Etat de droit et de la justice permet non seulement de surmonter les effets des exactions passées mais aussi de promouvoir la réconciliation nationale et contribuer à empêcher une résurgence de conflit. « Aujourd’hui, les organisations de défense des droits de l’homme doivent être en première ligne dans le combat de la protection de la dignité humaine. Nous devons être à l’avant-garde de la promotion d’une culture démocratique intériorisée et le plein respect des droits de l’homme », a souligné Me Kadidia Sangaré Coulibaly.