Le lundi 2 août 2021, dans le cadre de la présentation du Plan d’Action Gouvernementale, le Premier ministre de la Transition Dr Choguel Kokalla Maïga était soumis aux questions des membres du CNT. Si pour certains, ce plan gouvernemental semble vaste et ambitieux, le représentant des groupes armés estime que pour la stabilité du pays, il faut choisir l’option de dialogue avec ceux qu’on continue de qualifier de djihadistes, à savoir Iyad Aghaly et Amadou Kouffa. Pour lui, seul le dialogue permettra de répondre à l’aspiration profonde du Mali à la paix, à la stabilité et à la cohésion sociale.
Lors de cette rencontre Gouvernement-CNT, la moindre des choses est de reconnaitre que le conseiller du CNT, Ousmane AG Mohamedoun a tout simplement dit tout haut ce que bon nombre de maliens murmurent tout bas dans leurs salons ou grins. C’est-à-dire trouver une solution à la malienne, incluant toutes les forces en présence y compris Iyad et Kouffa considérés jusque-là comme des terroristes pour enfin permettre à ce pays de se relever. « Nous devons être décomplexés ! Que notre gouvernement tende la main à Iyad et Kouffa pour parler du Mali et ce qui est bien pour le Mali ! » A-t-il laissé entendre
Alors que les différentes stratégies visant à lutter durablement contre les djihadistes ont toutes échoué, le gouvernement devrait-il changer « son fusil d’épaule » et tenter des négociations comme l’a suggéré M. Ousmane AG Mohamedoun ?
Cette guerre que le Mali mène contre le terrorisme peut avoir la même conclusion ‘’le Dialogue’’ que les autres guerres imposées aux Nations plus puissantes que la nôtre. Car au nom de la paix, elles sont toutes finies par des négociations ou des arrangements.
Dans notre cas très critique, il serait ridicule de laisser croire que le dialogue avec seulement une poignée de groupes d’individus armés, contrairement au GSIM d’Iyad Aghaly et de Amadou Kouffa, que nous parvenons à une véritable paix loin de la terreur que nous avons vécu depuis 2012 à nos jours.
La plupart des redditions dans d’autres pays, d’où le retour de la paix, est dû à l’implication des groupes terroristes dans des processus politiques, à savoir les négociations et amnisties. Car la lutte sur le plan politique est moins coûteuse que le recours aux armes et le recrutement des combattants.