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Plan d’action du gouvernement : Choguel : Au boulot !
Publié le lundi 9 aout 2021  |  L’aube
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© aBamako.com par MS
Les membres du CNT votent le Plan d`action gouvernemental (PAG)
Bamako, le 2 août 2021. Le plan d`action gouvernemental a été adopté par le CNT à la majorité de ses membres
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Le Conseil national de transition (CNT) a adopté, lundi 2 aout dernier, à une large majorité, le Plan d’action du gouvernement (PAG) présenté vendredi dernier par le Premier ministre Choguel Maïga.
Lors de la matinée de lundi consacrée aux débats, les membres du CNT ont abordé les questions concernant la problématique de la carte NINA (Numéro d’identification nationale) pour les Maliens résidents à l’étranger, la question de l’éducation, les problèmes du secteur de la santé, l’application de l’Accord pour la paix et le réconciliation nationale, issu du processus d’Alger et l’équipement des forces armées et de sécurité, la création de l’organe unique des élections entre autres.

Et Après 11 heures de débats, les membres de cet organe législatif, ont adopté le Plan d’Action gouvernemental avec 102 voix pour, 2 contre et 9 abstentions.

D’une manière générale, les membres du CNT ont montré leur “satisfaction” par rapport aux réponses apportées à leurs préoccupations par le chef du gouvernement de transition. En effet, les membres du CNT ont jugé le PAG précis, concis, évaluable, pertinent, bien structuré et ambitieux. Cette appréciation positive n’a pas empêché des questions sur certains axes. Plusieurs intervenants se sont interrogés sur la possibilité de mettre le PAG en œuvre dans le délai de la transition. Aussi, des interrogations ont été émises sur la création d’un organe unique de gestion des élections, la mobilisation des plus de 2.000 milliards de Fcfa nécessaires à la mise en œuvre du document.

L’organisation des Assises nationales de la Refondation (ANR) et son coût à savoir 2,5 milliards de Fcfa, le sort réservé à l’article 39, la relecture consensuelle et la mise en œuvre intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ont également suscité des débats. Sans oublier les questions sur la police territoriale, les audits dont celui relatif à la cession des bâtiments publics, les enquêtes sur l’occupation et les démolitions dans la zone aéroportuaire, la légalité du CNT, l’état des lieux du processus de Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR).

Un PM pédagogue

A ces inquiétudes, le premier ministre s’est efforcé de répondre avec méthode et application.

Aussi, s’agissant de l’organe de l’organe unique des élections, Choguel Kokalla Maïga déclare que la réforme du système d’organisation des élections dans notre pays s’impose comme une évidence après plusieurs constats. Et que cela répond à une demande forte de l’ensemble des acteurs de la société civile et de la classe politique depuis bientôt 20 ans. Le but étant de minimiser les contestations post-électorales et réduire considérablement le coût des élections.

En outre, le Chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga a indiqué que les élections présidentielles auront lieu le 27 février 2022 et les législatives en mars.

.Concernant les Assises nationales de la Refondation, le chef du gouvernement a indiqué qu’elles ne seront pas des assises de plus car leurs résolutions seront exécutoires. Ces assises ont vocation de dégager des dynamiques consensuelles et convenir des fondements nouveaux sur lesquels il faut rebâtir l’État malien à travers consensus national sur les réformes globales.

Sur la question de l’article 39 dont l’application est fortement réclamée par les syndicats des enseignants, le Premier ministre a juré qu’il n’est pas dans une logique de confrontation avec les grévistes. Il a assuré que tout sera fait pour que l’esprit de l’équité qui a présidé l’adoption du texte unifiant les grilles salariales des fonctionnaires, soit une réalité pour tout le monde.

Parlant des actions prioritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, il a cité le processus de DDR, les réformes politiques et institutionnelles, la Constitution, l’opérationnalisation de l’Armée nationale reconstituée, le processus de financement des projets structurants de développement, l’accompagnement et le retour des déplacés et réfugiés, la valorisation du statut des autorités traditionnelles et des Cadis dans la distribution de la justice. Sur le même chapitre, le chef du gouvernement a préconisé une relecture consensuelle et une application intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Répondant à plusieurs questions concernant le coût financier de ce plan, le Premier ministre a fait savoir que cela représente en quelque sorte la majeure partie du budget national au regard de son extension à l’ensemble des domaines. Mais, il a déclaré qu’il sera complété par l’apport des Partenaires techniques et financiers comme cela se fait habituellement. Choguel Maïga a indiqué que les actions programmées ont été réparties en tenant compte des délais de la Transition. Et ces axes feront l’objet d’évaluation et les résultats seront connus par axe, par objectif, par département ministériel pour impulser la dynamique de performance.

Parlant du redécoupage territorial et de l’opérationnalisation de nouvelles circonscriptions, le Premier ministre a souligné que cela a toujours été une prérogative de l’administration territoriale. Il annoncé plusieurs mesures concernant la culture, l’éducation, l’autonomisation des femmes, la transcription en braille des documents administratifs et pour la garantie d’une éducation inclusive pour les enfants malvoyants en réalisant les infrastructures nécessaires.

Enfin le chef du gouvernement a exhorté les membres du CNT à épauler efficacement l’exécutif dans sa tâche de redressement de notre pays. Pour le premier ministre, es circonstances exceptionnelles obligent les dirigeants actuels du pays à œuvrer pour sortie le pays de la crise profonde qu’il traverse.

Mémé Sanogo
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