Chaque année, c’est le même cauchemar : inondations et grands dégâts. Et chaque année, promesse est tenue de parer à la situation afin d’éviter les catastrophes. Sauf qu’au Mali, les promesses n’engagent que ceux et celles qui les tiennent !
Bamako, la capitale malienne, ressemble de plus en plus à une ruine de cité. C’est pendant la période d’hivernage que l’on découvre encore plus Bamako, la capitale qui présente un visage misérable : des routes dégradées par le simple ruissellement d’eau de pluie ; des maisons submergées par l’eau ; des rares caniveaux remplis d’ordures et qui donne envie de vomir. Bref ! Bamako ne présente pas un beau visage.
Si l’eau est source de vie et que l’arrivée des pluies devrait être saluée, au Mali et particulièrement à Bamako, cette arrivée des pluies est source d’inquiétudes ; d’anxiété ; de peur. Car, chaque année, la période hivernale rime avec désolation. Des inondations causant des dégâts énormes. Sous l’émotion, les autorités promettent généralement de prendre des mesures pour éviter que pareilles catastrophes ne surviennent. En réalité, elles ne font rien.
Il appartient à l’Etat et aux collectivités territoriales de prévoir des passages d’eau. Cela passe par la création et le curage des caniveaux. Cela a toujours fait défaut dans la capitale malienne où on prévoit des constructions anarchiques sans prévoir le passage d’eau. Si les gens vont jusqu’à aller construire dans les passages d’eau notamment dans le nid du fleuve, il appartient à l’Etat de prendre ses responsabilités pour protéger les citoyens. A ce niveau, l’Etat ne prend jamais ses responsabilités. Et chaque année, nous payons très fort, ce laxisme de l’Etat et cet incivisme des populations.
Des routes, parlons-en ! Les Maliens s’interrogent souvent sur le pourquoi ils payent leurs taxes notamment la vignette auto ; le péage et autres. L’Etat ne construit pas de routes. Et s’il arrive qu’il en construise, elles ne sont pas de bonne qualité. Mais, on s’en fout ! Les structures chargées d’entretenir ces routes dont la qualité est déjà mise en cause depuis le départ, font le boulot à moitié. En réalité, on s’en fout si c’est le bien commun. Pauvre Mali ! A quand le vrai changement !
L’espoir est tout de même permis avec l’arrivée d’un homme d’expérience à la tête du département de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable en la personne de Modibo Koné. Son savoir-faire et son souci d’œuvrer à améliorer le cadre de vie des Maliens, permettront de relever les défis. Il faudra toutefois qu’il soit soutenu et accompagné par l’ensemble des Maliens et des partenaires pour qu’il réussisse sa mission.