Le volume des transactions cumulées effectuées par l’intermédiaire des EME (établissements de monnaie électronique) s’est établi à 34 914,8 milliards FCFA fin 2020, contre 25 470,8 milliards FCFA fin 2019, soit une forte hausse de 37,1%.
Le nombre de transactions réalisées par les EME a suivi la même tendance avec une progression de 33,6% pour atteindre 3 628 009 604 d’opérations sur la même période.
Si le Sénégal a enregistré le plus grand nombre de transactions (27,9%) de l’Union, c’est en revanche en Côte d’Ivoire que la valeur des transactions (39,4%) demeure la plus élevée.
Par ailleurs, l’encours de la monnaie électronique émise par ces assujettis s’est établi à 556,6 milliards FCFA en 2020 contre 409,7 milliards FCFA en 2019, soit une progression de 35,9%. Ce stock de monnaie électronique est intégralement couvert par les fonds constitués par les EME auprès des établissements de crédit de l’Union.
En outre, le nombre de comptes ouverts auprès des EME est passé de 51 009 424 fin 2019 à 66 711 457 fin 2020, soit une hausse de 30,8%.
A noter qu’en plus des EME qui étaient au nombre de 12 en 2020, deux autres acteurs offrent des services financiers via la téléphonie mobile, les partenariats entre banques, opérateurs de télécommunications et prestataires techniques ; et les systèmes financiers décentralisés.
Cependant, dans une note mensuelle en juillet 2020 sur la conjoncture économique l’organisation tire sur la sonnette d’alarme. Les mesures de restriction prises pour freiner la propagation du nouveau coronavirus ont eu un impact négatif sur l’activité économique.
Cette situation résulte de la «conjoncture défavorable au niveau de l’ensemble des secteurs d’activité, affectés par les mesures prises par les Etats pour contenir la propagation de Covid-19».
La note précisait que les baisses les plus importantes concernent les bâtiments et travaux publics (-15,7 points par rapport à mars), ainsi que les activités commerciales (-6,7 points) et des services (-1,5 point).
« Les contre-performances sont localisées au niveau de l’ensemble des pays de l’Union, à l’exception du Burkina et du Mali, avec de forts replis au Sénégal (-10,6% contre +2,2% en mars), au Bénin (-7,5% contre -3,4%), en Côte d’Ivoire (-6,8% contre -5,7%) et au Togo (-4,8% contre -3,7%) ».
« La bonne tenue des activités notée au Burkina (+6,1% contre -9,3%) et au Mali (+5,2% contre +4,0%), ainsi que le redressement observé au Niger et en Guinée-Bissau ont exercé un effet modérateur», souligne la publication.
L’activité économique mondiale a été paralysée en avril 2020 par les mesures de confinement et de distanciation sociale imposées à une grande partie de la population de la planète pour freiner la pandémie de coronavirus.
Au niveau de l’UEMOA, les indicateurs récents de la conjoncture font ressortir la poursuite de la tendance à la baisse de l’activité économique, du fait de la situation défavorable de l’ensemble des secteurs d’activité. Quant à l’inflation, elle a rompu avec sa tendance baissière dans les pays de l’Union, tirée par la hausse des prix des produits alimentaires. Au plan de la conjoncture monétaire et financière de l’UEMOA, les taux d’intérêt sur le marché monétaire ont fortement baissé, ainsi que les tensions de trésorerie au niveau des banques, en lien avec la décision de la BCEAO de satisfaire les besoins exprimés par les banques au taux fixe de 2,5%. La liquidité propre des banques s’est consolidée. La masse monétaire s’est renforcée, avec notamment la bonne tenue des actifs extérieurs nets. Cette dynamique a permis de maintenir les réserves de l’Union à un niveau de 6,3 mois d’importations des biens et services, tout comme en mars 2020. Quant au taux de couverture de l’émission monétaire, il s’est établi à 79,8%, après 79,3% le mois précédent.