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Education nationale : la Synergie des syndicats des enseignants annonce une “désobéissance civile” dès ce lundi, le privé se désolidarise
Publié le lundi 9 aout 2021  |  aBamako.com
Marche
© aBamako.com par AS
Marche des Enseignants
Les enseignants du Mali ont marché ont marché le jeudi 13 Février 2020 pour exiger la prise en compte de leurs doléances.
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La crise que traverse l’école malienne, depuis quelques mois pourrait prendre une nouvelle tournure ces derniers jours. A compter de ce lundi 9 août 2021, les enseignants ont décidé de déblayer. Et ce, de façon illimitée, sur une période non encore indiquée.

Dans une note circulaire dont aBamako.com a eu des échos, la Synergie des syndicats des enseignants annonce dès ce lundi, en effet, une action de « désobéissance civile » dans le milieu scolaire. Cette action consiste en la fermeture sur l’ensemble du territoire national de toutes les structures de l’Education nationale jusqu’à nouvel ordre. Elle intervient après l’échec des négociations engagées à travers la commission de conciliation avec le gouvernement.

Ces négociations n’ont pas pu se poursuivre à la deuxième journée, le jeudi 5 août 2021, en raison du refus des enseignants de continuer les discussions avec le gouvernement dont la ministre de l’Education nationale, Mme Sidibé Dédéo Ousmane, a effectué le déplacement pour les y encourager.

Dans leur note, les syndicats soulignent leur décision de protester contre ce qu’ils considèrent comme une violation flagrante des droits fondamentaux des citoyens, la volonté manifeste du pouvoir de ne pas appliquer la loi de la République, le non-respect de leur statut, les intimidations et menaces du gouvernement à l’égard des enseignants et surtout la violation de l’espace scolaire par les forces de l’ordre dans certaines localités du Mali.



Menace sur les épreuves écrites des examens de fin

Ce mouvement de désobéissance, déclenché à moins d’une semaine des épreuves écrites du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF), se traduira, selon la lettre circulaire, par le déploiement en masse des enseignants dans les structures éducatives en demandant à leurs chefs de fermer et en invitant les enseignants à la non-provocation des forces de l’ordre.

Globalement, les revendications de ces enseignants portent sur l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires et l’application de l’article 39 accordant 15,17% d’augmentation sur leurs salaires. Jusqu’à présent, la partie gouvernementale et les syndicats ne sont pas parvenus à un accord sur ces revendications. Bien au contraire, elles suscitent de plus de tensions, notamment avec la tentative d’empêchement des épreuves physiques et sportives des examens de fin d’année par des enseignants dont certains ont été interpellés par les forces de l’ordre avant d’être relâchés.

Le mot d’ordre de désobéissance civile lancé débute à une semaine des épreuves écrites des examens menacés par ces perturbations en vue.



Le gouvernement fait appel à des volontaires

Du côté du gouvernement, on tente de sauver les meubles. Aussi, un appel à candidature a-t-il été lancé pour la surveillance des épreuves écrites prévues du lundi 16 au mercredi 18 août 2021 au niveau du Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF), et du 23 au 28 août 2021pour le baccalauréat. Le ministère de l’Education a pris des dispositions, à cet effet, en allouant une rémunération de 4000 francs CFA à chaque surveillant volontaire recruté.

De leur côté, les écoles privées ne se sentent pas concernées par ces tensions entre les syndicats et le gouvernement. C’est pourquoi elles ont pris la résolution de se désolidariser du mouvement annoncé. L'Association indépendante des promoteurs d'écoles privées agrées du Mali (AIPEPAM) a traduit son soutien au gouvernement en invitant tous les enseignants du privé à participer pleinement aux examens en cours.

Finalement, que va-t-il se passer cette semaine. On attend pour voir.

A.B
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