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L’Indépendant N° 3339 du 11/9/2013

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Kalifa Gadiaga : L’avenir politique du FDR, tel que je vois
Publié le mercredi 11 septembre 2013  |  L’Indépendant


© Autre presse par DR
Les membres du Front du Refus(FDR)


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Les élections présidentielles sont maintenant terminées. Ibrahim Boubacar Keita, IBK, est élu président de tous les Maliens. La coalition qui l’a soutenu a gagne face à l’autre coalition regroupée autour du FDR, Front pour la Démocratie et la République, qui a lutté pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel, après le coup d’Etat du 22 mars 2012. Parmi les ténors du FDR, nous pouvons citer Soumaïla Cissé, Iba N’Diaye, Modibo Sidibé, Tiébilé Dramé, Fatoumata Siré Diakité, Amadou Koïta, et bien d’autres qui voudront bien m’excuser de ne pas citer leur nom. Ce serait en effet trop fastidieux. Ce qui est plus important, c’est de savoir quel rôle entend jouer tout ce beau monde, constitué de grandes pointures de la politique malienne. Quel avenir pour eux, qui ont combattu ensemble pour le retour à la démocratie, souvent au prix de leur vie?

Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Iba N’Diaye, Fatoumata Siré Diakité, Oumar Hamadoun Dicko, Tiébilé Dramé, ne sont plus à présenter. Ils ont occupé de hautes fonctions, ont donné la preuve de leur compétence, et ont une maturité politique avérée qui doit leur permettre de se passer de vivre désormais de postes nominatifs. Ils ne doivent plus chercher à être nommés à tel ou tel poste. Ils doivent maintenant chercher à être élus. Soumaïla Cissé à Niafunké, Iba N’Diaye à Kayes, Modibo Sidibé à Yanfolila ou bien en Commune VI, Tiébilé Dramé à Nioro du Sahel, Oumar Hamadoun Dicko à Douentza, Fatoumata Siré Diakité dans sa commune de résidence, Djibril Tangara à Kignan, Amadou Koïta en commune III ou dans son fief natal. Tous les autres représentants du FDR que je n’ai pas pu nommer, doivent également briguer un mandat électif dans leurs fiefs respectifs, soit sur des listes propres à leurs formations politiques, ou bien sur des listes communes complémentaires, afin de garantir l’élection des uns et des autres comme députés à l’Assemblée Nationale. Ainsi, l’Assemblée Nationale qui a déjà eu à avoir beaucoup de cadres de haut niveau en son sein, se verra renforcée par la présence d’autres grosses pointures qui vont rehausser à un niveau jamais égalé son image. A des élections présidentielles exceptionnelles, il faudra une assemblée nationale exceptionnelle, qui comptera en son sein une force d’opposition mure, compétente, responsable, respectée, et capable de propositions pour un Mali émergent. Le FDR doit se mettre dans cette logique, rester soudée après les élections présidentielles, même si chacun veut garder son identité propre. A la longue, certains partis moins forts du FDR doivent accepter de se fondre dans d’autres pour former un bloc solide, puissant et respectable.
De son côté, le président Ibrahim Boubacar Keita, au lieu de considérer cette opposition qui se dessine comme un adversaire qu’il faudra abattre, doit au contraire la conforter, en faisant voter le plus vite possible un statut pour l’opposition, et un statut pour le chef de cette opposition. Etant un démocrate pétris de culture démocratique, il doit à l’instar de son cadet Soumaïla qui a su bien jouer le jeu démocratique, faire preuve de la civilité qui lui sied, afin qu’ensemble, lui et Soumaïla donnent au monde en général et à l’Afrique en particulier, la meilleure leçon de démocratie. Il en sortira grandi et le pays en sortira gagnant.
Apres quelques années d’apprentissage de la démocratie, le Mali rentre dans une nouvelle phase de consolidation de la démocratie. Cela arrive au moment où la scène politique se renforce de plus en plus d’hommes civilisés, cultivés, compétents et responsables, qui ont eu à occuper tous les postes de responsabilités. Le temps des médiocres en politique qui avaient inondé la scène est en train de faire place au temps des hommes politiques sérieux et soucieux du Mali. Nous allons progressivement vers cela, personne n’y pourra rien, à l’horizon 2020, pour faire de la politique, il va falloir s’y préparer, intellectuellement d’abord, mais surtout moralement.

Kalifa Gadiaga, Professeur d’Enseignement Secondaire
Columbus – Ohio – USA




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