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Art et Culture

Café littéraire à Bamako : L’Autonomisation des femmes au centre des échanges
Publié le lundi 16 aout 2021  |  Le Républicain
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L’Association culturelle « Acte Sept » a organisé un Café Littéraire et Artistique, le samedi 14 août 2021, à son siège sis au quartier Hamdallaye ACI 2000 de Bamako. Deux invités animaient ce Café Littéraire. Il s’agit de l’écrivain Moussa Cissé auteur du livre, « Les Héroïnes du quotidien, elles ont osé ! » qui parle de 24 femmes et de Sébastien Philippe, auteur du livre « Toubabou Dramane » qui parle d’un aventurier. La modération des débats était assurée par Mme Dia Sacko, en présence du président de l’Association culturelle « Acte Sept », Adama Traoré, Président de la fédération des artistes du Mali, du cinéaste Amadou Kassogué et d’autres personnalités.
Le président de l’Association culturelle « Acte Sept », Adama Traoré, Président de la fédération des artistes du Mali a fait savoir que les objectifs de Acte Sept sont entre autres : favoriser l’intégration de la culture dans l’économie malienne ; renforcer les statuts et des droits des artistes ; créer et pérenniser des emplois pour la culture malienne ; développer les liens de partenariat et d’échange avec des professionnels de l’art ; réaliser l’éducation, la promotion et la formation en matière d’activités culturelles ; assurer un autofinancement de l’association à travers des activités. En outre, il a souhaité la promotion théâtrale à travers la sensibilisation, l’éducation et le dialogue.

Le livre de Moussa Cissé « Les Héroïnes du quotidien, elles ont osé ! » est une immersion dans la problématique du féminisme dans le monde de façon générale et au Mali en particulier. Par le biais du portrait, l’auteur nous entraîne dans le combat quotidien de 24 jeunes dames qui sont de nos jours des porte-voix des femmes au Mali. Chacune de ces femmes avec qui l’auteur a des liens personnels, est une héroïne d’où le titre, et dans une société malienne certes moderne, mais marquée par le poids des traditions, elles ont pris le risque de l’engagement avec une audace ahurissante. Ce livre est d’une particularité en ce sens qu’il s’agit du féminisme qui, pour une des rares fois, est écrit par un homme. «J’ai écrit sur des femmes que je connais, que j’ai côtoyé pour permettre aux Maliens de savoir ce qu’elles font. Ce sont des militantes féministes dans leurs domaines respectifs », a souligné l’auteur Moussa Cissé.

Selon lui, c’est du hasard que le chiffre 24 est venu et non un critère de sélection. Lors des débats, David Sacko, président de l’Association REPERE a fait savoir les héroïnes citées dans le livre de Moussa Cissé incarnent des valeurs. « Quant j’ai lu le livre de Moussa Cissé, je me dis que l’espoir n’est pas perdu grâces à ces héroïnes », a-t-il dit. Avant de souhaiter que l’une des héroïnes soit la présidente du Mali. Quelques héroïnes citées dans le livre de Moussa Cissé prenaient part au café littéraire. Il s’agit entre autres : Dia Sacko, Aminata Konaté dite Mimi, Korotoumou Dia, Mariam Inna Kanouté, Fadimata Walet Ibrahim. Presque toutes ces héroïnes se battent pour l’autonomisation des femmes. « L’accès au crédit n’est pas facile pour les femmes. Toute femme mérite son autonomisation », a déclaré Korotoumou Dia, l’une des héroïnes citées dans le livre. Mariam Inna Kanouté abonde dans le même sens en mettant également l’accent sur l’autonomisation des femmes. « Je ne me considère pas comme une héroïne. C’est un honneur pour moi de figurer dans le livre de Moussa Cissé. Je me bats contre l’injustice, contre le communautarisme. J’ai sillonné le Mali pour la paix. Il faut sensibiliser et former les femmes… », a souligné Fadimata Walet Ibrahim.

Le second livre présenté est celui de Sébastien Philippe intitulé « Toubabou Dramane » qui parle d’un aventurier. C’est un « roman instructif », un « fabuleux reportage » que l’auteur Sébastien Philippe a fait sur le Mali. « J’ai voulu écrire sur les choses que j’apercevais ma première fois au Mali en 2000…C’est un crève de cœur de voir le pays s’écrouler », a déclaré Sébastien Philippe. Autrefois, dit-il, il partait à Tombouctou (6ème région administrative du Mali) sans problème en toute sécurité.

Aguibou Sogodogo
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