La Commission nationale des Droits de l’Homme (CNDH), est entrée en médiation dans le « bras de fer » entre la population de Kita et le substitut du procureur, M. Haidara.
Après la médiation de l’inspection de la justice, des deux syndicats de la magistrature, de l’activiste Mohamed Bathily alias Ras Bath, c’est au tour de la Commission nationale des Droits de l’homme (CNDH) de tenter leur chance dans le règlement du différend qui oppose le tribunal de Kita aux populations suite au décès d’un jeune boucher Niafo Diarra à Kita.
Selon nos informations, la délégation de la CNDH conduite par Thierno H Thiam a échangé avec le chef de la famille fondatrice de Kita, Niamé Tounkara, en présence des membres du CNJ locale, des parents du défunt, de la société civile. Le chef de la famille fondatrice a fait part à la délégation de la situation qui prévaut sur le terrain depuis le décès du jeune boucher.
Nonobstant les nombreuses médiations antérieures, Kita semble camper sur sa position, à savoir le départ pur et simple du Substitut Haidara du tribunal de la capitale de l’arachide. Pour Niamé Tounkara et les siens, leur doléance n’est pas négociable.
Après avoir religieusement écouté les parties en face, la délégation a exprimé son souhait d’un règlement pacifique du problème. Les envoyés du Président du CNDH, Aguibou Bouaré ont promis de s’impliquer davantage pour une issue heureuse.
En mai 2021, Niafo Diarra a été arrêté pour recèle de bélier (volé). Mis à la disposition du tribunal de Grande instance de Kita, avant son jugement, le jeune boucher tomba malade en prison. Des jours passèrent, il rendit l’âme en famille au moment de son traitement.
Mécontent du traitement infligé au prisonnier par le substitut du procureur de Kita, M. Haidara, qui aurait « refusé de relaxer le prévenu malgré son état de santé jugé grave », est pris à partie par les populations. Pour elles, « c’est bien le procureur Haidara qui est la cause de la mort du boucher ».
Plusieurs manifestations de protestations ont été par la suite organisées pour réclamer le départ de M. Haidara.
Grâce à l’implication du Préfet de la ville, du Gouverneur et des notabilités les jeunes ont dégonflé leurs biceps, mais exigent le départ du procureur.