Perdu au bord du fleuve Sénégal sur les limites du territoire malien, le village de Diboli a une spécificité toute particulière : l’intensité de son activité économique. Et c’est dans cette ville frontalière avec le Sénégal que se trouve le tout premier poste des Douanes Maliennes. Un village presque comme les autres, Diboli vit au rythme des échanges commerciaux entre le Mali et le Sénégal.
Séparé seulement du village Sénégalais, Kidira, par le fleuve, Diboli a une importance toute particulière pour les services des douanes maliennes. Comme toutes les villes frontières, les agents des douanes maliennes se trouvent en première ligne pour défendre les intérêts économiques de notre pays, contrôler la qualité des marchandises qui rentrent, lutter contre la fraude, la drogue et autres produits toxiques nuisibles à la santé des maliens. C’est pour atteindre cet objectif et mener à bien ces différentes missions que le Chef de Bureau des Douanes de Diboli, Seyan Keita et ses hommes se mobilisent comme un seul homme.
En provenance de Dakar, la capitale du Sénégal, votre serviteur, a été témoin d’une grande mobilisation des hommes du bureau secondaire des douanes de Diboli après les déclarations faites par certains voyageurs des marchandises devant être dédouanées. Cette mobilisation s’est soldée par une fouille systématique de presque tous les bagages, de tous les coins et recoins du Bus et qui a permis aux agents de saisir plusieurs autres produits, marchandises et autres affaires non déclarés et devant subir les taxes douanes en la matière.
Ce fut le début de plusieurs heures de négociation pour ne pas payer le taux à cent pour cent sur les produits et objets saisis. Mais devant le refus des agents, «les fraudeurs» n’ont eu d’autres choix que de payer les montants indiqués contre des documents officiels avec toutes les caractéristiques de leurs produits. C’est face à cette sérénité, chose rare chez les douaniers, que nous avons voulu rencontré le chef de bureau pour un bref échange avant de reprendre la route.
Malheureusement, M. Kéita était occupé pour une coupure de connexion d’internet depuis plusieurs heures dont il fallait y remédier au plus vite. Mais, il nous a permis de prendre une photo pour pouvoir illustrer ce que nous avons constaté par nous mêmes.
Après plusieurs mois de crises sans précédent, des actes et surtout de tels comportements des douaniers dont le rôle est de renflouer les caisses de l’Etat, nous donnent beaucoup d’espoirs quand à l’avenir de notre pays.
M. KONDO, de retour de Dakar