La volonté du maire de la commune I, Oumarou Togo, de privatiser le terrain de football de Djélibougou, ‘’Angers’’, après l’avoir doté de gazon synthétique, contraignant tous ceux qui aspirent pratiquer du football ou d’autres disciplines sur ledit terrain à payer, n’est pas du goût des jeunes. Ils l’ont fait savoir lors d’une assemblée générale organisée, le mercredi 11 août 2021, dans l’enceinte dudit terrain en dénonçant l’attitude du maire.
« Nous avons tenu cette assemblée pour réaffirmer notre engagement sans réserve pour la Protection des espaces sportifs de la commune I contre les prédateurs fonciers et les personnes anti-développement.
Avec l’ensemble des acteurs du monde sportif communal, professionnel et amateur, toute discipline confondue, nous avons adopté le SLOGAN ” ANTE SON DOKERA ” Au delà du sport, désormais dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique, nous allons nous intéresser et nous impliquer dans toute les activités de notre commune et nous ne laisserons plus personne dicter sa loi à la jeunesse », a introduit Aba Simpara, l’un des organisateurs de la cérémonie. Il a fait savoir que le terrain Angers de Djélibougou a été confié à la jeunesse de ce quartier bien avant que l’actuel maire n’occupe le fauteuil et qu’il ne peut pas déposséder cette jeunesse de ce droit acquis. Il a révélé que le maire Togo a entamé les travaux de rénovation du terrain sans l’aval des populations de Djélibougou. « Non à la gestion et l’exploitation privées de nos espaces sportifs, et ceux qui s’adonneront à la pratique nous trouveront sur leur chemin », a-t-il clamé. Moussa Seye Diallo, jeune de Djélibougou et conseiller à la mairie de la commune I, a, dans ses propos, signalé que le maire a, lors d’une réunion, indiqué que les travaux de rénovation du terrain ont été réalisés à hauteur de 120 millions de FCFA sur financement du budget national. Moussa Seye a indiqué que certains conseillés et lui ont fait savoir au maire que ce projet sera voué à l’échec, car n’ayant pas associé les acteurs clés que son les jeunes. Il a invité les jeunes de Djélibougou et ceux de la commune I à mener jusqu’au bout cette lutte. Diakariadia Diakité, jeune de la commune et cadre au ministère de la jeunesse et des sports, a fait la genèse des infrastructures sportives du Mali, tout en faisant savoir que le budget national n’est pas habilité à exécuter un tel travail sans passer par la Direction régionale des sports qui doit, à son tour, avoir l’avis favorable de la population avant d’entamer les travaux.
Selon lui, il y a beaucoup de manquements dans la procédure. « Il faut une forte mobilisation pour récupérer les terrains de la commune I, car c’est au moins cinq terrains qui se retrouvent dans cette situation et il faut y mettre fin en les mettant à la disposition des jeunes de la commune I », a-t-il annoncé.