Pour le moment, les robeux et les assesseurs qui ont examiné deux affaires de coups mortels dans la journée du lundi, n’ont pas utilisé la manière forte pour condamner les deux accusés à la barre. Dans la salle de confé du Conseil régional de Ségou, la Cour, présidée par Moussa Sara Diallo, a condamné Koniba Koné pour coups mortels sans l’intention de donner la mort. En effet, ce jeune qui a reconnu les faits pour avoir poignardé son grand frère Moumouni Koné en novembre 2010 dans la commune rurale Kadiana, cercle de Konlondiéba, région de Sikasso. Cet acte regrettable s’est produit au cours d’une dispute relative au partage du prix de vente de poissons frais pour une valeur de 15000 francs CFA. L’accusé a écopé la peine de 3 ans d’emprisonnement ferme tout en bénéficiant des circonstances atténuantes.
En plus, la Cour a retenu Sidi Diallo dans les liens de l’accusation pour les faits qui lui sont reprochés (coups mortels sur la personne de Hamadi Diallo, un berger dans la commune rurale de Macina. Il a été condamné à 5 ans d’emprisonnement ferme. Ce jeune berger a également bénéficié de circonstances atténuantes. En fait, en novembre 2010, Sidi Diallo a eu une altercation avec » son ami » berger sur un champ de mil où il s’entêtait à faire brouter son troupeau de bœufs. Alors que Hamadi s’était opposé à cela. Mal lui prit puisque Sidi l’assomma à l’aide d’un bâton au niveau de sa tempe avant de succomber de sa grave blessure.
Dans ces deux affaires, l’avocat général près la Cour d’Appel de Bamako, Idrissa Arizo Maïga, assurant le banc du ministère public, a requis 10 ans d’emprisonnement pour Koniba Koné et 12 ans pour Sidi Diallo. Toutefois, la Cour dans sa sagacité et sa magnanimité a eu la main peu lourde en les condamnant à des peines presque légères. Même si les deux coupables ont reconnu les faits de mort d’homme tout en demandant clémence, pardon et pitié pour leur jeune âge. Ils ont bénéficié des préjugés qui leur sont favorables. Ce malgré, le manque d’efforts en matière d’enquêtes de moralité qui n’ont pas été faites à cet effet.
Ce qui a été mis à profit par les avocats qui ont défendu ces dossiers souffrant de zones d’ombre et de non-dits. Me Issaka a plaidé coupable Koniba Koné avant de demander la clémence de la Cour. Le même exercice a été fait par Me Djibrilla Malik qui a pu adoucir la sentence de Sidi Diallo.
Il faut noter qu’au cours de cette session, deux audiences sont prévues pour examiner 44 affaires concernant 84 accusés. Sur ce nombre d’accusés, 76 sont en détention et les autres sont non détenus. Les accusés auront à répondre de différents crimes qui sont entre autres : crimes de sang (assassinats, coups mortels, infanticides des assises sont décidés à jouer pleinement leur partition pour le renouveau de la justice malienne); crime contre les mineures (viol, pédophilie, trafic international d’enfant); crime contre les biens (atteintes aux biens publics, vols qualifiés). En outre, des cas d’incendie volontaires et de trafic international de drogue seront aussi jugés.
M. Maïga