Suite aux nombreux cris de cœur des populations face à la flambée des prix des produits de première nécessité au Mali, le gouvernement de la transition avait entrepris beaucoup d’actions pour de soulager les populations. Parmi ces actions figurait l’initiative de la subvention des bouchers afin de ramener à la baisse le prix de la viande sur le marché. Après un temps, cette subvention a été suspendue à cause des magouilles de certains bouchers.
Les statistiques montrent qu’il n’y a toujours un déséquilibre sur le prix de ce produit indispensable dans le panier des ménagères.
La commission nationale de prix a donné les indices des prix des différents produits sur le marché, lors de la rencontre avec le ministre et des représentants de plusieurs services techniques du ministère du Commerce et de la Concurrence le jeudi 12 aout 2021. Selon ces indices, beaucoup de produits de grande consommation respectent les prix fixés par le département du Commerce et de la Concurrence. Par ailleurs, d’autres comme la viande et le ciment connaissent toujours des variations, selon les marchés.
Concernant la viande qui avait presque doublé de prix il y a quelques mois, le gouvernement avait fait une subvention aux bouchers pour que le prix de la viande avec os revienne à 2300 et celle sans Os à 2800 franc CFA pendant les deux mois de la durée de la subvention.
Mais compte tenu de beaucoup de facteurs, cette opération dite de viande a été suspendue à près d’un mois de fonctionnement. Les bouchers ont donc décidé de recommencer leur grève, avec pour motif de rupture à la subvention du gouvernement.
Pour le président de l’association des consommateurs maliens (ALCOM), Abdoulaye Ballo, sur le plateau de IM, cette suspension est liée aux difficultés de décaissement de la deuxième tranche du financement de la subvention du gouvernement. Une situation qui a été causée par le déséquilibre aux chiffres donnés par les bouchers pour obtenir le financement de cette initiative du gouvernement. Tout en défendant le droit des consommateurs, M. Ballo dit qu’il faut aussi saluer souvent le bien de l’Etat s’il en a.
Au-delà du secteur des bouchers, d’autres difficultés ont été soulignées par les marchands de bétail, toujours dans le cadre de la recherche des solutions à la cherté du bétail et de la viande au Mali. Il s’agit entre autres de la sécurisation des lieux de pâturage des animaux, les tronçons de transport du bétail etc.
Une option que le président de l’association des consommateurs met d’ailleurs en avant contrairement à sa subventionner, à cout de milliards, de l’opération viande qui n’est en plus que temporaire.
De toutes façons les plus hautes autorités présents à la rencontre ont promis de tout mettre en œuvre afin de trouver une solution urgente et parraine.