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Mohamed Kagnassy, expert en développement rural, l’a déclaré : “L’agriculture rentable passe obligatoirement par la modernisation de la production…”
Publié le jeudi 19 aout 2021  |  Aujourd`hui
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Dans une de nos précédentes parutions, nous avons révélé que des agents de l’Agence des énergies renouvelables (AER) sont vent debout contre le directeur dudit service, Souleymane Berthé, son adjoint Abdoulaye Ouattara, et le comptable Papa Oumar Sangaré qu’ils accusent de mauvaise gestion. Ainsi, il nous revient que ces mêmes personnes ont porté l’affaire devant les services de l’Etat chargés de la répression des fraudes, de l’enrichissement illicite, où ils accusent les responsables de cette boite de mauvaise gestion et de malversations financières.
Ce sont en tout quatre structures de contrôle qui ont été saisies par des travailleurs de l’Agence des énergies renouvelables. Il s’agit du Pôle économique, du Bureau du vérificateur général, de l’Office centrale de lutte contre l’enrichissement illicite, de l’inspection du ministère de l’Energie, des Mines et de l’eau. Dans tous ces services, les auteurs de ce document ont déposé une lettre de dénonciation où ils passent au crible la gestion du directeur général, Souleymane Berthé, son adjoint Abdoulaye Ouattara et le comptable Papa Oumar Sangaré qu’ils accusent tous de mauvaise gestion et de malversation financière.

Dans l’un des documents adressés à une structure de contrôle dont nous avons eu copie, il est écrit : “La réalisation des activités génératrices de revenus se passe de façon officieuse depuis la création de l’Agence des Energies Renouvelables (AER-Mali) jusqu’à nos jours. Par exemple, l’installations solaires photovoltaïques pour les partenaires privés, notamment des séchoirs solaires, des chauffe-eau solaires, la réalisation des séchoirs semi industriels dans la région de Gao par le Cicr et le Pnud. S’y ajoutent les tests des foyers améliorés avec les particuliers et les partenaires comme l’Ong GERES, l’Ong SNV et les autres par lesquelles l’Agence n’a aucune retombée dans la caisse”.

Plus grave, les dénonciateurs soutiennent qu’il n’y a jamais eu de numéro de compte au nom de l’AER-Mali pour loger le fonds des activités génératrices de revenus de leur structure au niveau du trésor public comme stipulent les textes. C’est pourquoi, selon eux, le payement des fonds générés à travers les prestations de l’Agence se font soit par chèque au nom de l’agent comptable ou soit par l’intermédiaire d’un personnel du service.

Ce n’est pas tout. Dans le document, il est mentionné que les activités génératrices de revenus ne sont jamais signalées au Conseil d’administration de l’Agence. “Les rapports de l’Agence sont toujours signalés néant. L’utilisation des biens du service comme les moyens roulants (véhicule de mission) pour les activités génératrices de revenus en leur nom. La réalisation de facture N°1503/2019 au nom d’une association des ressortissants de Guiffi pour l’installation des éclairages publics par le DGA sous la couverture du service”, peut-on lire dans la lettre de dénonciation.

Egalement, ces agents ont signalé à ces services d’inspection et de contrôle que l’ordre de mission établit en 2020 pour la région de Mopti avec les noms du directeur et d’autres agents au compte du Pnud, n’a jamais été effectué tandis que l’argent est sorti des caisses pour la cause.

En tout cas, ces agents ont insisté sur la situation financière des activités génératrices qui restent, selon eux, obscures pour les travailleurs et de surcroit préoccupantes. “Sur le support du Conseil d’administration 2020, les chiffres sur les dépenses de l’Agence confirment la mauvaise gestion parce que les activités génératrices de revenus n’ont pas été signalées”, mentionne le document déposé dans ces quatre structures.

“Compte tenu de ces faits, l’AER mérite aujourd’hui une inspection sur la gestion financière et sur son organigramme annuel établi par l’Agence et adopté au Conseil d’administration”, conclut la lettre.

Jusqu’où va s’arrêter le bras de fer entre ces cadres de l’AER et ce groupe ? Difficile de répondre dans la mesure où ces agents ont fait du départ du directeur et quelques membres de son entourage un combat noble pour ne pas que l’AER mette la clé sous le paillasson.

Bien avant ces dénonciations, ces agents avaient aussi interpellé le ministre de l’Energie des Mines et de l’Eau Lamine Seydou Traoré par rapport aux manquements à la gestion de cette boite.

Kassoum THERA
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