La nation malienne en danger souffre du manque de repères, l’absence d’exemplarité centrée sur les valeurs de l’intégrité et de l’amour pour la patrie. Les citoyens ne se font plus confiance et n’ont plus confiance aux Institutions de la République. Actuellement les débats s’enlisent entre ceux qui sont pressés d’arriver à Koulouba en Février 2022, et ceux qui veulent faire de leur mieux pour finir la Transition dans les délais prévus. Les 1ers sont pressés et soutiennent que le Président qui sera élu après la Transition aura la responsabilité de reconquérir la souveraineté perdue du Mali, et de mettre fin à l’insécurité sur l’ensemble du territoire. Ceux qui gèrent la Transition soutiennent qu’ils vont respecter les délais car ne veulent pas se mettre au dos la Communauté Internationale et les grands bavards.
Le Mali est tombé parce qu’on est tous coupable, l’hypocrisie a mis la honte sur le lièvre qui ne pensait qu’à ses petits, elle a noyé le poisson qui ne voyait midi que dans l’eau. L’heure est à l’épreuve certes difficile de l’unisson de tous les maliens, mais il faut que chacun fasse le sacrifice d’honorer la mémoire des pères fondateurs de la République pour incarner la devise du Mali « Un Peuple-Un But-Une Foi ».
Le Mali est à terre, chaque malien doit mettre de côté son égo, être solidaire pour le mettre débout. Plus que jamais, il est nécessaire de construire ensemble l’espoir du Mali nouveau et faire de la Transition l’ultime occasion à ne pas rater pour construire ensemble des réponses capables de sauver le pays. L’heure n’est plus de faire du théâtre, du cinéma ou de poser des pièges. L’heure est plutôt au réveil et la prise de conscience que l’avenir du Mali ne doit être décidé que par les bons maliens.
Les Assises Nationales de la Refondation sont l’ultime occasion de mettre le Mali sur l’orbite avec une vision claire sur l’avenir.
De mon point de vue, les sujets qui fâchent mais qui soutiennent fondamentalement toutes les dérives au Mali ont pour noms : la prolifération des partis politiques, la dégradation sinon l’abandon des valeurs socioculturelles profondes pour le mimétisme à l’occidentale, la démocratie mal comprise et mal exprimée. Pour 20 millions d’habitants et moins de 8 millions d’électeurs le Mali compte actuellement 224 partis politiques. Le mensonge est trop gros et l’arnaque crève les yeux. Il faut mettre au cœur des débats des Assises nationales, la dissolution ou la fusion des 224 partis politiques pour seulement 3 grands partis républicains sur l’ensemble du territoire.
Les nouvelles réformes politiques et institutionnelles doivent être engagées avec les Assises nationales pour ensemble définir avec seulement 3 partis politiques (désormais institutionnels) l’option idéologique et l’orientation politique de développement du Mali nouveau. Il faut, à la suite des Assises nationales, laisser le soin aux acteurs politiques et aux citoyens de choisir par conviction parmi les trois (3) nouveaux partis celui qui correspond au mieux à leur vision du Mali de demain.
L’Unisson des maliens pour sauver la patrie en danger, la préserver des menaces qui la guette et qui fragilisent la construction de l’Etat-Nation, ne sera possible qu’avec la réorganisation du paysage politique du Mali. Engager le processus de moralisation de la vie politique pour favoriser l’émergence de compétences capables de reconquérir notre souveraineté est une nécessité vitale. La limitation à 3 du nombre de partis politiques au Mali aura l’avantage de jeter les bases du processus de moralisation de la vie politique, de mieux organiser les compétences et intelligences dispersées, pour la construction d’un Etat fort.
Il est donc temps pour tous les maliens de se mettre ensemble pour exploiter les immenses ressources naturelles dont dispose le pays et qui font l’objet de convoitises. C’est vraiment honteux que de classer le Mali dans le rang des pays économiquement pauvres. Si pauvreté existe au Mali, ce serait par rapport à l’état d’esprit soutenu par les pratiques courantes de gaspillage et de détournement des ressources publiques, la mauvaise répartition de la richesse nationale etc. Les citoyens coupables et victimes de l’hypocrisie, des abus du pouvoir, sont fatigués d’être manipulés, ils souhaitent la bonne organisation du paysage politique, les réformes institutionnelles nécessaires pour la bonne gouvernance et le développement du Mali.
La Transition offre l’occasion de mettre les compteurs à zéro pour jeter les bases de la Refondation du Mali définitivement débarrassé des maux et vices qui ont gangréné la société et fragilisé l’Etat. L’heure est à l’écriture des nouvelles pages de l’histoire du Mali et d’une nation émergente qui retrouvera avec honneur et fierté sa place dans le concert des grandes nations.
Les Assises nationales sont cette occasion pour les maliens de se mettre débout sur les remparts pour barrer la route aux forces occultes de l’intérieur et de l’extérieur. La décision souveraine de prolonger la Transition pour mettre le Mali sur la voie du changement doit provenir des Assises nationales. Le génie malien doit se réveiller et faire du Mali un havre de paix pour l’expression civilisée de la démocratie et du multipartisme dit « intégral ». La notion d’intégrale n’étant pas officiellement définit sur le minimum et le maximum de partis à créer, les vendeurs d’illusions ont alors envahi l’espace politique.
Avec la transition, les maliens réclament un Etat fort, engagé pour le bien-être de tous les maliens.