Les négociations récemment menées, le vendredi 20 août, entre enseignants et gouvernement ont voué à l’échec. Par conséquent, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 prêtent en découdre continuent de raffermir leurs positions.
Le gouvernement du Mali, représenté par trois départements ministériels, dont celui de l’Education nationale, a rencontré le vendredi, 20 août 2021, les syndicats des enseignants grévistes. A cet effet, les échanges ont tourné autour de l’uniformisation des grilles salariales des travailleurs de la fonction publique. Un problème qui oppose les enseignants aux autorités transitoires, depuis l’arrivée du premier ministre Choguel Kokalla Maiga. La rencontre fait suite aux différents communiqués des syndicats, pour le boycott des examens de fin d’année, la rétention des notes des élèves, la fermeture des écoles décrétée suite à la désobéissance civile. Il faudra le rappeler, les syndicalistes des enseignants ont pris ces mesures pour réclamer l’application « pure et simple » de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut particulier des enseignants de l’Enseignement secondaire, fondamental…Dans un communiqué publié, le gouvernement annonce avoir, au cours des échanges, proposé aux enseignants l’octroi des avancements d’échelons et de bonifications spéciales sur les primes de la profession.
Il s’agit des propositions qui se résument aux avancements immédiats en échelon pour les enseignants de la catégorie ‘’A’’ qui enregistrent des pertes de points dues à l’unification des salaires. Cela, avec tous les avantages en termes de salaires et de primes (chasse exceptionnelle : 2eme et 3eme échelon, et la 1ère classe).Les dites propositions se résument, lit-on dans le communiqué, à bonifier les primes de résidence des enseignants, voire à mettre en place une prime spéciale pour l’enseignement. À son tour, la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre a refusé les propositions gouvernementales, appelant les ministres à « purement » appliquer le « fameux » article 39 de la loi ci-dessus mentionnée. Au lendemain samedi, 21 août, une lettre circulaire a été publiée par les syndicalistes. Elle n’a qu’un seul objectif : maintenir le gouvernement sous la pression. Ladite lettre s’adresse aux administrateurs scolaires de l’enseignement secondaire, à ceux de l’enseignement fondamental, de l’éducation préscolaire et spéciale. Par cette lettre, les syndicalistes disent être persuadés de « l’esprit patriotique » de leurs militants, voire de leur « attachement » à la fonction enseignante. Ils appellent, face aux échecs réplétifs des négociations, les instituteurs administrateurs à garder les propositions de passage dans les classes supérieures, les notes d’évaluations, et les moyennes annuelles des candidats aux différents examens. Aussi, il convient de retenir qu’ils ont appelé les enseignants à ne pas participer aux secrétariats et aux corrections des feuilles des examens en cours dans le pays.