Il s’agit de la parcelle n° 2682 sise à Baco-djicoroni extension ouest qui fait, aujourd’hui, l’objet d’un litige foncier opposant les habitants (femmes et jeunes) des lieux, au Sieur Yaya Sangaré. Celui-ci s’est servi des relations et son pouvoir d’achat pour acquérir cette parcelle qui a été réservée comme un espace public, lors du lotissement du secteur.
Considérant cela comme l’usurpation d’un bien commun, les habitants dudit secteur, réunis au sein de l’Association pour le développement de Baco-djicoroni sud extension ouest et environs (ADBEOE), ont entrepris des démarches pour exiger l’arrêt des travaux de construction de ladite parcelle.
Celles-ci ont consisté, d’abord, à saisir par écrit le ministre de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du territoire et de la Population ainsi que les services mis sous sa tutelle. Par cette lettre, l’ADBEOE juge illégale et anormale, l’attitude du sieur Yaya Sangaré. Lequel n’a pas en sa possession ni un titre foncier, ni le droit de construire par un permis délivré par les autorités compétentes à la matière.
Malgré l’opposition farouche des riverains par le biais de l’ADBEOE, le puissant contrôleur de police à la retraite a entrepris des travaux de construction de ladite parcelle. Chose que les habitants ont désavoué par des actions de rebelles. Ce qui a entrainé des vives altercations entre eux et les employeurs de Yaya Sangaré, le 27 juillet 2021.
Dès lors, étant en désobéissance flagrante avec la loi, cet ancien cadre de la police nationale, a entrepris des démarches illégales pour s’octroyer une autorisation de construire par le visa n° 7227/PC, en date du 19 février 2019. Désormais muni de ces documents, Yaya Sangaré se sent, du point de vu législatif, renforcé davantage. Donc, il a demandé à ses ouvriers d’accélérer les travaux. Depuis, rien ne semble arrêter la construction de la parcelle.
Dans la lettre rédigée par l’association, sous le couvert de sa présidente, Mme Cissé Aminata Dembélé, avec ampliation au Premier ministre, il est demandé urgemment aux plus hautes autorités de prendre des dispositions qui s’imposent pour éviter le pire. L’inaction de celles-ci sera tenue pour responsable de tout drame que cela pourrait engendrer.
Notons que la parcelle dont il est question, est une place publique d’une commodité acquise par les habitants riverains, lors de l’achat de leurs parcelles, partie intégrante de leur patrimoine immobilier public, incessible, inaliénable, imprescriptible et classé.