Le Tchad, qui avait déployé 1200 soldats en février dans la zone des « trois frontières » située entre le Mali, le Niger et le Burkina pour lutter contre les groupes terroristes, a annoncé, samedi 21 août, sa décision d’en retirer la moitié.
« On a redéployé au Tchad 600 hommes, en accord avec le G5 Sahel. Il s’agit d’un redéploiement stratégique pour s’adapter au mieux à l’organisation des terroristes», explique Abderaman Koulamallah, porte-parole du gouvernement. Il ajoute: « Il nous reste 600 soldats sur le terrain. C’est une décision concertée de longue date avec le commandement du G5. On a voulu alléger le dispositif, qui n’était pas adapté. Par rapport au terrain, il faut avoir une force mobile, d’où le retrait de certaines de nos forces dotées d’armes lourdes. Notre volonté de faire face aux terroristes reste intacte ».
La zone des « trois frontières » est, avec le centre du Mali, la plus touchée par les attaques terroristes commises notamment par Al-Qaïda et l’État islamique au grand Sahara (EIGS). La dernière attaque, samedi, contre un village de cette zone au Niger a fait une dizaine de morts parmi des civils. Lundi, une autre attaque avait fait 37 morts.
La France a annoncé récemment la réduction de ses effectifs au Sahel de 5100 à 3000 soldats. Le ministère français des armées a confirmé que la décision tchadienne «a été prise en parfaite concertation avec les partenaires du G5 Sahel. Il s’agit d’avoir un dispositif plus léger, plus réactif et plus facile à soutenir, en conservant les moyens de combat les plus adaptés à l’ennemi », a-t-il précisé.
Une source malienne au ministère de la Défense a aussi assuré que N’Djamena avait « officiellement informé avant » le Mali de « ce réajustement », et que « le processus de retour » des soldats au Tchad était « bien coordonné».
Titre de la Rédaction
Source : LE COMBAT Avec Le Monde