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Respect du calendrier électoral : FARE et PARENA mettent en garde le gouvernement
Publié le mardi 24 aout 2021  |  Le Matinal
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Le mardi 17 août 2021, une forte délégation des FARE, conduite par le Président Modibo Sidibé a été reçue, au siège du PARENA, par Tiébilé Dramé entouré des principaux dirigeants du parti du bélier blanc. Les échanges ont porté sur la situation sécuritaire, politique, la marche de la Transition et d’autres sujets brûlants de l’heure. Sur la situation politique, les deux formations ont invité le gouvernement au respect strict du calendrier électoral. En sourdine, il semble que des actions seront entamées au cas où FARE et PARENA ne seront pas entendus. En vérité, les Maliens soupçonnent Assimi Goïta, président de la Transition, de vouloir prendre en otage les partis politiques.
Cette rencontre a l’allure d’une mise en garde voilée. Trop, c’est trop, semble dire le communiqué final. Aujourd’hui, il faut des actions concrètes et courageuses sont envisagées pour empêcher certaines bandes de prendre le pouvoir à tout prix.



La sécurité est bafouée. C’est pourquoi les deux Partis expriment leurs vives préoccupations face à la dégradation de la situation sécuritaire, marquée par les récentes attaques dans le secteur d’Ouatagouna, cercle d’Ansongo, condamnent ces lâches et ignobles agressions sur de paisibles citoyens, présentent leurs condoléances aux familles des victimes et souhaitent prompt rétablissement aux blessés. Ils ont déploré l’insuffisance de la réponse des autorités militaires et civiles face aux activités des groupes djihadistes qui entravent les travaux champêtres en cette période de campagne agricole en prenant en otages les habitants de plusieurs villages dans les régions de Mopti et de Ségou. « Les deux parties estiment que la sécurisation des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national, est de la responsabilité première de l’Etat, et doit être assurée à tout prix », indique le communiqé.

Sur la situation politique et concernant les élections, les FARE et le PARENA réitèrent leur attachement au respect des engagements souscrits par les autorités de la Transition face au Peuple Malien et à la Communauté Internationale, fixant la fin de la transition au 1er trimestre de 2022. « Ils invitent le gouvernement à actualiser le calendrier électoral conformément à cette échéance et à le publier », précisent les deux partis pour qui une prolongation du mandat de la Transition se fait entendre. D’où la fin de ce régime d’exception réclamé à cor et à cri par un peuple corseté.

Par rapport aux Assises Nationales de la Refondation (ANR) envisagées, les deux formations politiques ont affirmé que ce processus ne doit pas être lié au calendrier des élections devant mettre fin à la Transition en cours. Les Assises Nationales de la Refondation (ANR) doivent être organisées, non par les autorités, mais par un collège désigné par les forces politiques et sociales. C’est un processus ascendant qui nécessitera plusieurs mois, visant à refonder toutes les composantes de l’État et dans le consensus et l’inclusivité les plus larges possibles.

Enfin, les dirigeants des deux Partis ont saisi l’occasion de leur rencontre pour lancer un vibrant appel au SURSAUT NATIONAL afin d’ouvrir une ère de Renouveau Démocratique au lendemain des prochaines élections générales. Les autorités issues des élections de fin de Transition et celles qui suivront doivent créer les conditions d’une période d’UNION NATIONALE et de profondes réformes pour stabiliser et reconstruire l’Etat du Mali dans toute sa plénitude. Et c’est logiquement qu’ils se sont engagés à œuvrer à la mobilisation et à la rénovation de la classe politique aux fins de crédibiliser l’action politique.



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