Le saviez-vous ? Plus de 5 millions de Maliens sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle

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Publié le mercredi 25 aout 2021 | aBamako.com

© AP par Rebecca Blackwell
La région du Sahel subit l’une des crises alimentaires les plus préoccupantes dans le monde, avec actuellement 1,6 million d’enfants souffrant de malnutrition aiguë.

5 millions de compatriotes sur les 21,112 millions à travers le pays, sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle, soit 23,68%. L’information est du ministre-commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed, à l’occasion d’une interview qu’il a accordée aux confrères du Quotidien national ‘’l’Essor’’. Selon lui, c’est l’évaluation définitive du Système d’alerte précoce à travers le Cadre harmonisé 2021 qui a montré cette donne. Parmi ces 5 millions de compatriotes, plus de 1,3 million, soit plus de 6% de la population globale de notre pays sont en insécurité alimentaire sévère et très sévère et ont besoin, en urgence, d’une assistance alimentaire estimée à plus de 43.000 tonnes de vivres.

« L’État a consenti des efforts qui nous permettront d’avoir 33.000 tonnes sur les 43.000 tonnes. Certaines régions identifiées dans l’urgence notamment les Régions de Mopti, Tombouctou, Taoudéni, Gao, Kidal et Ménaka ont commencé à recevoir les appuis alimentaires. » a laissé entendre le ministre-commissaire dans son interview.
Abordant les facteurs ayant conduit à ce niveau d’insécurité alimentaire, le ministre-commissaire Redouwane Ag Mohamed a évoqué les effets conjugués des conflits, du faible accès aux services sociaux de base, des variabilités climatiques et du déficit alimentaire chronique pendant la période de soudure. « Certaines zones du pays notamment des Régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal sont aujourd’hui sujettes aux niveaux les plus aigus d’insécurité alimentaire. Ces régions du Centre et du Nord regroupent plus d’un million de personnes vulnérables avec Mopti en tête avec plus de 620.000 personnes. » a t-il dit

« D’autre part, la Covid-19 avec les différentes restrictions nationales pour les voyages, la limitation des importations et le ralentissement des échanges économiques, a eu un impact réel dans la dégradation des revenus des ménages, notamment les plus pauvres. L’accès à la nourriture a alors été perturbé du fait que les communautés dépendent de plus en plus des marchés pour s’approvisionner en denrées de base (céréales, tubercules, légumes). De plus, pendant la période de soudure, la plupart des prix des aliments augmentent régulièrement et souvent de façon inquiétante dans certaines régions. » a ajouté M. Redouwane Ag Mohamed

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