Les producteurs de coton du Mali sont plus que déterminés à relever le défi de la production cette année après une campagne 2020 en demi teinte.
« Si la sous-région a connu une baisse de sa production de coton, le Mali est le pays qui a payé le plus lourd tribut. Et au-delà de l’or blanc, c’est tout le secteur agricole malien qui a été en baisse de régime l’an dernier. » avait tweeté le magazine ÉCOMNEWS AFRIQUE le 21 août dernier.
Entre crise sociopolitique et crise économique due au Coronavirus, le coton malien a gravement souffert au cours de la campagne 2020. Les cours mondiaux et la demande ont baissé, ramenant le kilo à 200 FCFA (contre 275 francs en 2019), et l’Etat s’est vu obligé de suspendre ses subventions sur les engrais. Résultat, la production a chuté de 700 000 à 147 000 tonnes, affectant également le marché de l’huile.
Une situation intolérable pour un producteur historique, et qui a conduit à des assises nationales de la filière, début février 2021. Des décisions ont été prises, notamment le rétablissement des subventions et la fixation du prix au producteur à 280 FCFA le kilo. Le volet transformation sera également développé, avec l’importation d’équipements et la création d’unités de traitement, ainsi que d’agropoles pour les entrepreneurs.
Plus de 800 000 hectares ont été emblavés, et d’abondantes récoltes sont attendues pour fin septembre. « L’objectif c’est d’aller à un million de tonnes, voire plus, […] le Mali ne descendra pas cette année en dessous de 800 000 tonnes » a déclaré Fadiala Coulibaly, de la Confédération des Sociétés Coopératives des Producteurs de Coton (CSCPC).
Pour rappel, la palme du premier producteur de coton africain est détenue par le Bénin depuis 3 ans, avec 728 000 tonnes enregistrées pour la campagne 2020-2021.