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Pour imposer Boubou Cissé à l’URD : Des seconds couteaux à la manœuvre au risque de l’implosion de la chapelle
Publié le mercredi 25 aout 2021  |  Le Matin
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© Autre presse par DR
Signature de l`accord de financement du projet d`intervention d`urgence COVID-19
Le Premier Ministre Dr Boubou CISSE et la Directrice de la Banque Mondiale au Mali Soukeyna Kane ont procédé le Mardi 14 Avril 2020 à la signature d`un accord de financement du projet d`intervention d`urgence COVID-19
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La pétition lancée récemment par les seconds couteaux de Boubou Cissé à l’air d’un brûlot politique qui risque de faire imploser l’Union pour la République et la démocratie (URD). Comme un navire dans une tempête, la chapelle aura du mal à sauver la sérénité et surtout les valeurs qui ont jusque là fait sa force sur la scène politique nationale. Ses adversaires qui misaient sur son implosion sous la pression déclenchée par le cyclone provoqué par la brusque disparition de Soumaïla Cissé le 25 décembre 2022 commencent déjà à mettre du champagne aux frais. Aux vrais héritiers de ce leader visionnaire de s’organiser, en ne cédant pas surtout aux égos personnels, pour ramener le navire en eau calme avant la prochaine présidentielle. A cette étape cruciale de la vie du partir, aucun signe ou signal ne doit être minimisé !




Ayant adhéré à l’URD à la surprise presque générale, Dr Boubou Cissé veut s’imposer (représenter le parti à la prochaine présidentielle) aux forceps car conscient du poids de l’argent dans l’arène politique malienne. Et cela grâce à ses chevaux de Troie qui sont en train de tout faire pour mettre à la touche Pr. Salikou Sanogo, le meilleur bouclier pour préserver l’héritage idéologique de feu Soumaïla Cissé. Et la tenue de la Conférence nationale leur sert de prétexte pour s’attaquer aux symboles de l’unité du parti sérieusement à l’épreuve des guerres d’influence.

Ceux qui se sont transformés en chevaux de Troie de Boubou Cissé ont en effet initié une pétition avec d’autres «mécontents» afin de provoquer (si le texte réunissait les signatures de deux tiers des membres de la formation) la tenue d’une conférence annuelle extraordinaire de l’URD. Et pour parvenir à leur fin, ils se permettent tous les coups et y mettent les moyens qu’il faut.

Sinon, à Badalabougou (siège de l’URD), tout le monde sait pourquoi cette conférence nationale n’a pas été tenue à la date prévue. Elle a par exemple été annulée en 2020 en raison de la pandémie du Covid-19. N’empêche que les responsables du parti sont engagés dans la dynamique avec le renouvellement des instances de base et la tenue des conférences régionales. Pourquoi alors se précipiter pour organiser une conférence nationale alors que ce processus n’est pas encore achevé ? La motivation des auteurs de la pétition est de manœuvrer pour mettre à la tête du parti un homme ou un femme à leur merci.

Les partisans de Boubou tentent le forcing, au péril de l’unité et de la cohésion du parti, parce qu’ils sont convaincus que sur les six probables candidats à la candidature de l’URD (Adama Coulibaly, Abdoul Wahab Berthé, Mamadou Igor Diarra, Demba Traoré, Madou Diallo, Boubou Cissé) leur nouvelle vache laitière est le moins chanceux. Si le choix se fait dans la sérénité, il ne fera pas le poids devant Demba Traoré et surtout face à un Mamadou Igor Diarra qui commence à fédérer les «courants» autour de sa candidature.

Les opposants à la ligne vertueuse imposée par Soumy à la manœuvre

Mais, en véritable gardien du legs politique de feu Soumaïla Cissé, Salikou Sanogo n’est guère disposé à les laisser faire. Contrairement à la conférence nationale extraordinaire exigée par leur pétition, les responsables du parti ont annoncé le week-end dernier une conférence nationale ordinaire statutaire pour le 23 octobre 2021. Selon nos informations, il s’agirait de choisir le candidat de la formation politique pour la prochaine présidentielle. Un candidat désigné selon des critères bien définis par le parti.

Les signataires de cette pétition, selon des sources au sein du parti de la poignée de la main, sont ceux qui voyaient d’un mauvais œil la ligne vertueuse imposée par Soumy et qui étaient obligés de rester parce que convaincus que tôt ou tard l’opposant allait diriger le pays. Malheureusement, le sort en a décidé autrement. Et ce sont ceux-ci qui ont convaincu Boubou Cissé de déposer ses valises à Badalabougou (siège de l’URD) en lui promettant le ticket pour représenter les Vert-Blanc dans le starting-block de la prochaine présidentielle.

Ce qui compte pour ces cadres ce ne sont pas les idéaux et les valeurs qui ont toujours fait la force de l’URD, mais les sommes qu’ils peuvent empocher en soutenant la candidature de Dr Boubou Cissé. Affaiblir la chapelle face à ses rivales est le cadet de leurs soucis puisque ce qui compte pour eux au finish, c’est le gain financier réalisé aux dépens de l’incrédule Boubou Cissé. Les partisans de l’ex Premier ministre rappellent, dans leur mission destructrice, les frelons qui ont affaibli l’Adéma en la condamnant à ne jamais quitter la table de convives, c’est-à-dire à être toujours alliée du pouvoir. Un choix à la base des «césariennes» subies (MIRIA, RPM, URD et ASMA-CFP) par la Ruche depuis sa création et qui ne cesse de l’éloigner de la présidence de Koulouba.

Aujourd’hui aucun démocrate sincère et convaincu ne doit fermer les yeux sur les manœuvres en cours pour détruire le legs politique de Soumaïla Cissé qui est un patrimoine de notre démocratie.

Naby
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