La ville de Bourem est privée d’électricité depuis le 9 septembre dernier, a constaté le correspondant de l’Amap. L’Amader n’arrive plus à assurer le service de l’électricité parce que les gros consommateurs, en l’occurrence le Centre de santé de référence et la société privée qui assure l’adduction d’eau potable, n’arrivent plus à payer leurs factures.
La ville est plongée dans le noir dès la nuit tombée, développant un sentiment d’insécurité malgré la présence de l’armée malienne et des éléments de la Minusma. Autres conséquences de l’arrêt de la fourniture de l’électricité : la suspension de la fourniture de l’eau potable, l’arrêt des émissions de la radio communautaire et les difficultés pour les usagers du téléphone portable de recharger leurs appareils.
Pourtant les autorités administratives et locales ont, depuis le départ des occupants, mis bouchées doubles pour assurer la fourniture de l’électricité. “Nous avons épuisé tous les moyens à notre portée. Nous attendons les bonnes volontés ici et ailleurs car cette situation ne peut perdurer”, confie le préfet adjoint du cercle Youssouf Niaré.
En attendant de trouver une solution, la population de Bourem, civile et militaire, se contente de quelques panneaux solaires pour charger les téléphones portables.