L’Union pour la République et la démocratie (URD) sera présente, comme d’habitude, à la prochaine élection présidentielle, prévue, en principe, au cours du 1er trimestre 2022. Outre des militants « bon teint » du parti, la question de la candidature de la formation politique retient l’attention de bien d’autres cadres du pays, suscitant, ces derniers temps, des remous en son sein.
Sur ce sujet, le parti n’a rien décidé pour le moment. Mieux, il entend lancer dans les prochains jours l’appel à candidature pour la présidentielle. Ces précisions ont été données, mercredi dernier, par le vice-président de l’URD, Ibrahima N’Diaye, lors d’un entretien qu’il nous a accordé.
Ibrahima N’Diaye est revenu sur les soubresauts que traverse aujourd’hui le parti, avec en filigrane l’épineuse question de la candidature à l’élection présidentielle. Pour lui, cette situation s’explique par la disparition de Soumaïla Cissé, le candidat naturel de l’URD. «Cela ne peut pas se faire sans problèmes», a-t-il reconnu.
Et d’ajouter : «Il nous revient de comprendre ces phénomènes, la nature humaine et la situation du pays, afin de trouver la solution la meilleure pour notre parti». Selon le leader politique, le grand problème, c’est comment gérer cette situation. «Tout ce que vous voyez comme phénomènes ont des explications, à nous de positiver les choses mais aussi d’être réalistes toujours», a conseillé Ibrahima N’Diaye.
Pour l’ancien ministre, c’est un hommage pour tous ceux qui se sont battus pour l’URD, le fait que toutes ces personnalités de premier rang viennent y adhérer à un moment où on disait que le parti était fini.
Ceci étant, d’après Ibrahima N’Diaye, quand on vient, c’est avec des ambitions soit pour le pays, soit pour soi-même. «Alors là, commencent les débats, les discussions et les divergences. C’est notre actualité en ce moment et nous essayons de voir si c’est possible de capitaliser tout cela», a-t-il indiqué.
Pour lui, toutes ces personnalités, qui veulent être le candidat de l’URD à la présidentielle, donnent du crédit à la formation politique. «L’URD doit aujourd’hui se glorifier de cela», a estimé son vice-président. De même, notre interlocuteur s’est réjoui de l’adhésion récente d’une personnalité dont le cas a largement défrayé la chronique. «Mais, de là à être le candidat, c’est autre chose», a-t-il tempéré.
Ibrahima N’Diaye ne perd pas de vue le grand défi auquel le parti est confronté aujourd’hui : «Est-ce que nous avons la capacité de gérer ces ambitions et de mettre tout le monde d’accord sur le choix d’un candidat ?»
La conférence nationale ordinaire de l’URD, prévue le 23 octobre prochain, sur laquelle les yeux sont rivés, ne tranchera pas cette question de candidature. C’est la conférence nationale d’investiture qui en décidera, a expliqué le leader politique Ibrahima N’Diaye, sans en préciser la date.