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7 ème conférence ordinaire du Haut conseil des maliens de l’extérieur : Un nécessaire changement de génération à sa tête s’impose
Publié le mercredi 1 septembre 2021  |  Le National
Conférence
© aBamako.com par momo
Conférence de presse de HCME
Bamako, le 20 aout 2015 Habib Sylla a animé une conférence de presse sur l’élection du HCME au Radisson
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Reportée une première fois, la 7ème conférence ordinaire du HCME se tiendra les 07, 08 et 09 septembre 2021 au Centre international des Conférences de Bamako (CICB). L’information a été rendue publique ce 31 août, à travers une correspondance du Président sortant adressée à tous les acteurs.
Depuis des années, le HCME (Haut Conseil des Maliens de l’Exterieur) vit des soubresauts qui ont mis à nu l’opacité de gestion de son bureau dirigeant actuel. Le constat qui s’impose est que le HCME peut être considéré comme une structure sinon désuète, du moins anachronique, où tout se décide en catimini dans un conclave mafieux entre le chef et de proches comparses qui l’entourent, sans référence aucune à ses composantes de base. Il est sous tutelle de son président, M. Habib Sylla, une mise sous tutelle qui confine à une mise sous séquestre, voire à une appropriation personnelle. Quand ils ont débarqué Abdrahamane Chérif Haïdara (paix à son âme !),à la suite d’une vraie conspiration, que lui reprochaient-ils ? Quelle a été la conduite des affaires par ses successeurs (les mêmes presque de son équipe)? Qu’ont-ils fait de probant en terme de réalisations ou d’actes posés en terme de défense des intérêts des Maliens de l’Extérieur ? La réponse à cette question est un constat d’échecs de plus de deux décennies de gestion sous la présidence d’Habib Sylla, qui se résume (non exhaustivement) en : la violation flagrante des textes, des divisions associatives au sein de la Diaspora, le bicéphalisme dans bon nombre de pays, la pratique irrégulière à imposer des complaisants à la présidence des Conseils de base (les exemples de France et de Congo Brazza sont corroborant), la prise de position politique (au nom de la Diaspora) dans l’appel à voter pour un candidat, pour une association censée être apolitique, etc. Le seul “Acte” posé par le Collectif Mains Propres de Paris met au rebutoir les 30 ans d’existence du HCME. Le seul acquis notoire du HCME aujourd’hui est de reprocher au CSDM (Conseil supérieur de la Diaspora Malienne), et singulièrement à son président, la résurgence d’un combat actif de défense des intérêts des Maliens établis à l’extérieur. Quelle que soit l’appréciation des uns et des autres, il est un fait que le président du CSDM indexe les points saignants des préoccupations de la Diaspora. Tout ce qu’il dénonce, le HCME en revendique la paternité ou prétend qu’il était dans la même dynamique, s’arrogeant toujours le mérite de ce qu’il n’a pas fait. En cet exercice, il excelle, sauf que…



Comment en est-on arrivé à détruire la situation de nombreux Maliens par l’imposition, le rattachement de la carte NINA au passeport ? Tout simplement que le HCME s’est fait complice de toutes les décisions prises dans ce sens par le mutisme, du RACE au RAVEC de la fameuse carte NINA. Selon l’adage, qui ne dit mot consent. Tant que continuera un HCME de cette nature, soumis par condescendance à un président, la Diaspora ne se fédérera jamais dans une structure unique.

À la veille de cette conférence, la 7ème, la structure est jalonnée d’obstacles non éludés tels que l’illégalité de Sylla, récusé par sa base du Conseil du Gabon, le COMAGA, en violation notoire et flagrante des Articles 5 & 6 des Statuts et Règlement Intérieur du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur. Un autre obstacle sensible (sauf violation expresse de textes) l’empêcherait de se succéder à lui-même. Il consiste en l’application des Articles 21 et 22 de la Loi 04-O38 du 05 août 2004 relative aux associations. L’ARTICLE 21 stipule, en effet : “Toute modification à apporter aux Statuts de l’association à partir du jour où elle bénéficie de la reconnaissance d’utilité publique est soumise au Conseil des ministres”. Quant à L’ARTICLE 22, il dispose : “Le Ministre chargé de l’Administration Territoriale exerce un droit de contrôle sur le fonctionnement des associations reconnues d’utilité publique, notamment au point de vue financier”. Ces dispositions n’ont jamais été appliquées par le gouvernement. Le président du HCME, Habib Sylla, confirme explicitement lui-même dans une publication où il révèle au second point de leur entretien avec le ministre des Maliens de l’Extérieur que “la régularisation TRÈS PROCHAINE par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation des textes amendés du HCME depuis leur Conférence extraordinaire de mars 2019” et, ajoute-t-il, transmis en son temps, conformément aux dispositions légales et réglementaires applicables avec le concours du département ministériel. Régulariser ces amendements prendrait-il curieusement deux ans, ou y-a-t-il une connivence avec le ministre des Maliens de l’Extérieur à légitimer l’illégalité manifeste de M. Sylla par rapport à la Loi 04-038 et à sa base légale qui s’oppose à sa candidature car n’étant plus leur président? Si tel est, cela s’identifierait à un mépris de la part du ministre des Maliens de l’Extérieur, des dispositions légales d’une Loi promulguée, que d’avaliser l’illégalité affichée au sein du Haut Conseil. Il serait inconvenant de maintenir, imposer un homme qui n’a créé que divisions, bicéphalisme et indifférence au sein de la Diaspora. Combien de fois Habib Sylla clame d’une manière péremptoire et ostentatoirement agir, faire des gestes et n’y avoir aucun intérêt ? Paradoxal qu’il insiste à s’imposer, à se maintenir. Il revient aux Maliens établis à l’Extérieur de trouver des formules de fusion, de réforme, de rénovation. Redéfinir le statut de Malien de l’extérieur, harmoniser les structures sur les mêmes principes, statuts et règlementations uniformes. Dégager une seule faîtière associative confédérée en un interlocuteur unique de l’État. Il va naturellement s’en dire “compromis mais sans compromission”, écarter de la gestion des Maliens de l’Extérieur tous ceux qui ont passé des années à se servir de la Diaspora par l’acquisition de terrains, de fonds (dits de projets), logements sociaux, exonérations douanières d’importation, représentativité permanente auprès des institutions, etc. Les Maliens établis à l’extérieur ont duré dans les intransigeances sans but, incompréhension, complaisance, mensonges, euphémisme. Les Maliens de l’Extérieur doivent comprendre que c’est un problème d’ensemble auquel on doit chercher, trouver une solution d’ensemble. C’est pourquoi, il est plus que nécessaire que les Maliens de l’Extérieur profitent de cette conférence pour donner du sang neuf au HCME en le dotant de textes de renouveau et des dirigeants neufs n’appartenant pas à la génération “Habib Sylla”. Parmi la génération montante existent des hommes intègres, soucieux de résoudre les multiples problèmes de leurs compatriotes en se mettant à leur écoute pour créer de véritables opportunités.

Malick Tandjigora
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