L’URD semble se trouver dans une zone de turbulence. Elle tangue violemment, mais ce parti sait se sortir des traquenards. Pour ne souligner que les dernières secousses, l’URD a géré de façon cohérente le kidnapping de son président fondateur. Au même moment, le parti de la poignée de main a su apaiser l’atmosphère en son sein, tout en sachant parler aux Maliens quand le problème des votes des députés a éclaté.
L’URD a encaissé avec une grande dignité le coup de la disparition subite de son président. Ensuite, elle a assumé le changement fondamental ainsi imposé, puis a relancé de manière très responsable et très méthodique ses activités politiques.
Le parti est arrivé aujourd’hui au point où un autre leadership doit obligatoirement s’affirmer. Et cela va certainement se matérialiser par la désignation du porte-étendard de ce grand groupe politique de la scène nationale, lors de la prochaine élection présidentielle qui se pointe.
Mais ce dernier doit remplir certaines conditions pour être crédible et légitime aux yeux du peuple URD, mais aussi auprès du peuple malien tout entier. Le candidat de l’URD doit : être une personne de moralité exemplaire, donc une personne sans reproche sur le plan de l’éthique ; être un cadre militant qui a côtoyé le président Soumaïla Cissé, cela lui permettra de mieux connaître l’esprit du parti.
Être un cadre imprégné de la vision du président Soumaïla Cissé, parce que la force du parti URD se trouve être la cohérence des idées dans le programme présenté par ce dernier. Être reconnu et respecté par les cadres du parti, de l’intérieur, comme de l’extérieur, parce que leur engagement peut dépendre de leur confiance envers le nouveau leader.
– Être capable de mobiliser les fonds de la campagne, et surtout d’arriver à convaincre de nouveau les anciens partenaires du président Soumaïla Cissé, ce qui sera gage de stabilité et de leadership avéré, donc de confiance absolue.
Être en mesure d’avoir la confiance des réseaux politico-diplomatiques qui supportaient le président Soumaïla Cissé, cela va asseoir sa carrure internationale. Être capable de rassurer la majorité des anciens, et du parti, et du pays, car ceux-ci sont des conseillers et de grands électeurs.
Être en mesure de mobiliser la nouvelle génération au sein du parti, et au-delà, car savoir convaincre la nouvelle génération, c’est créer l’espoir pour le véritable Malikura. Savoir se faire entourer par les cadres du parti, et au-delà, parce qu’une équipe équilibrée est nécessaire pour s’imposer pendant une campagne électorale.
Il faut faire remarquer que le 1er vice-président de l’URD, le Pr. Salikou Sanogo, qui assure l’intérim depuis pratiquement un an, a su, par sa sagesse, par son désintérêt, et surtout par son engagement pour la défense de la mémoire du président Soumaïla Cissé, maintenir la barque à flot.
Il a affirmé avec fermeté que le président Cissé a eu confiance en lui de son vivant, qu’il est alors de son devoir de sauver, et de mettre dans la bonne direction, le travail d’une vie, de cet homme valable. On ne peut que croire à ce véritable Sénoufo de conviction.
Pour terminer, il importe de faire comprendre, une fois encore, que le candidat de l’URD ne doit pas être affecté d’aucun doute. Un parti considéré comme bien structuré doit faire porter son fanion par un homme au-dessus de tout soupçon. Et ce porte-drapeau ne doit souffrir d’aucune polémique, ni au sein du parti, ni sur la scène nationale, ni internationale. Il doit pouvoir vendre l’histoire du parti URD partout, et avec conviction.
Cette histoire de militantisme, de vision et de patriotisme doit pouvoir convaincre sans problème, surtout lorsqu’elle vient d’une bouche appropriée. Alors peuple URD, voici ma vérité !