Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Après Boubèye et Fily, IBK ?
Publié le jeudi 2 septembre 2021  |  Le Démocrate
Interview
© aBamako.com par A.S
Interview du président IBK
Koulouba, le 8 août 2017. Le Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubakar KEITA a accordé à la presse une interview sur le sujet du projet de la révision constitutionnelle.
Comment


Après l’incarcération, jeudi dernier, de Soumeylou Boubeye Maïga et Mme Bouaré Fily Sissoko, respectivement, ministres de la Défense et de l’Economie et des Finances, dans l’affaire dite de « l’achat de l’avion présidentiel », d’autres interpellations, dont celle d’IBK, ex- président de la République, sont annoncées les jours à venir.




« A l’instar des ex-ministres, ses conseillers et proches cités dans ce dossier, IBK, l’ex-président de la République, n’est pas à l’abris d’une interpellation », indique une source judiciaire, qui a requis l’anonymat. Et d’ajouter, le doigt pointé vers le ciel : « Pour la manifestation de la vérité dans cette affaire, il doit être entendu. Et je crois qu’il le sera, car la justice malienne est décidée à faire toute la lumière sur cette affaire, qui défraie la chronique depuis sept ans ».
Outre l’ex-Chef de l’Etat, plusieurs personnalités sont citées dans ce dossier. Certains étaient ministres à l’époque des faits ; d’autres, des conseillers spéciaux d’IBK bombardés ministres, ou députés.
S’y ajoutent des opérateurs économiques, fournisseurs de matériels pour l’armée.

Les personnalités visées

D’ores et déjà, plusieurs noms circulent sous le manteau. Il s’agit, entre autres, de Karim Keïta, fils d’IBK et ex-président de la Commission Défense de l’Assemblée nationale ; Pr Tiémoko Sangaré, cité dans l’affaire des « avions cloués au sol » ; Mahamadou Camara et Sidi Mohamed Kagnassi, respectivement, ex-conseiller spécial et conseiller économique d’IBK ; Moussa Mara et Dr Boubou Cissé, ex-Premiers ministres. Moustaph Ben Barka, ex-ministre de la Promotion des Investissements ; Amadou Kouma, Nouhoun Kouma, Soumaïla Daiby, Marc Caffarjoli…
Tous, selon une source proche du dossier, sont – à l’instar de Boubeye et de Mme Bouré Fily Sissoko, soupçonnés « d’escroquerie, de faux, usage de faux et favoritisme » dans ce dossier qui défraie la chronique depuis sept ans.
Tout est parti d’une déclaration parue, mardi 24 août 2021, dans les colonnes de notre confrère « L’indépendant ». Déclaration attribuée à Soumeylou Boubeye Maïga.

La déclaration de trop

« La Cour suprême a rendu un arrêt en mars 2021, qui clôt, définitivement, le dossier. Je ne me suis jamais ni préoccupé, ni inquiété par rapport à ces dossiers », déclarait Boueye. C’était, au cours de l’émission « Grand Jury » de la radio Renouveau FM du mardi 24 août 2021.
Réagissant à cette déclaration, Mamadou Timbo, procureur général de la Cour suprême, dément, le même soir, en ces termes, sur les antennes de la télévision nationale : « le dossier n’est pas, définitivement, clos. Les suspects seront traduits devant la Cour d’assises », précise-t-il. La suite, on la connaît.
Dès jeudi 26 août, Soumeylou Boubeye Maïga et Mme Bouaré Fily Sissoko, respectivement, ministre de la Défense et de l’Economie et des Finances à l’époque des faits, sont convoqués, dans la matinée, par le procureur de la Cour suprême. Vers 11h30 mn, ils sont inculpés « d’escroquerie, de faux, usage de faux et de favoritisme ». Avant d’être placés sous mandat de dépôt.
Rappelons que des enquêtes avaient été menées après l’éclatement, en février 2014, du scandale dit de « l’avion présidentiel ». Avant que le président IBK n’instruise au procureur du Pôle Economique et Financier d’alors de classer le dossier, sans suite.
Pour Mamadou Timbo, procureur général de la Cour suprême, en l’absence de la Haute Cour de justice – chargée de juger les ministres pour les crimes commis dans l’exercice de leur fonction – c’est à la Cour suprême de se saisir de ce dossier.
C’est, dit-il, en fonction de cette disposition que la Cour suprême s’est saisi du dossier. Après que Me Malick Coulibaly, ex-ministre de la Justice ait ordonné, fin 2019, sa réouverture.
Avec l’incarcération, jeudi dernier, de Soumeylou Boubeye Maïga et de Mme Bouaré Fily Sissoko, d’autres arrestations sont annoncées les jours à venir.
Selon une source judiciaire, qui a requis l’anonymat, même IBK, l’ex-président de la République, serait dans le viseur des juges.
Il vient de rentrer à Bamako, après un contrôle médical à Abu-d’Habi.

Oumar Babi
Commentaires