Deux soldats maliens ont été tués et quatre autres blessés dans l'explosion d'une mine artisanale entre Boni et Douentza, dans le centre du Mali, ont indiqué mercredi les Forces armées maliennes (FAMa) sur leur site officiel.
Ce mercredi, "aux environs de 17H50 (GMT) à l'entrée de Dansa entre Boni et Douentza sur la RN16, un véhicule d'un convoi FAMa a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI). Le bilan provisoire est de deux morts et quatre blessés".
L'armée malienne a ajouté que les blessés ont déjà été pris en charge à Douentza en attente d'être évacués par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) sur Sévaré.
Un total de 15 éléments des FAMa avaient trouvé la mort dans une embuscade le 19 août dernier sur la RN6 (Route nationale N°6) aux environs de Boni (Douentza). Cette attaque s'était survenue seulement quatre jours après l'explosion d'une mine artisanale dans le nord-est du pays, tuant trois soldats maliens.
Depuis 2012, le Mali est confronté à une profonde crise multiforme aux niveaux sécuritaire, politique et économique. Les insurrections indépendantistes, puis les incursions djihadistes ainsi que les violences intercommunautaires ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés, malgré la présence des forces onusiennes (MINUSMA), françaises (Barkhane) et européennes (Takuba).
La France avait annoncé une réorganisation de son dispositif militaire au Sahel, se traduisant par la réduction de sa présence dans cette région et la fermeture de certaines de ses bases dans le nord du Mali au second semestre de cette année. Selon le président français Emmanuel Macron, la France maintiendra entre 2.500 et 3.000 hommes dans la région, contre 5.100 actuellement.